En ce 24 mars 2024, jour de la célébration de la journée internationale de la Francophonie, le gouvernement congolais a choisi le silence, au regard de la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie orientale de la RDC. Kinshasa condamne le mutisme de l’organisation internationale de l’OIF, face à l’agression du Rwanda par le Mouvement du M23. « Créer, innover, entreprendre en français », c’est le thème sous lequel la journée internationale de la francophonie est placée. La RDC avec son plus grand nombre de locuteurs de la langue francaise n’organisera pas de cérémonie officielle suite à cette situation sécuritaire dans l’Est lit-on dans un communiqué du ministère des Affaires Étrangères du 18 mars.
Kinshasa dit vouloir porter un regard critique sur sa participation à la communauté francophone tout en excluant pas la possibilité de rétrait. Car dit le ministre P. Muyaya, plusieurs congolais évoquent cette option du départ de la RDC de la Francophonie. Pour ce 20 mars, le cœur n’est donc pas à la fête mais c’est l’occasion de jeter un regard critique sur l’appartenance de la RDC à la communauté francophone, a indiqué le communiqué du ministère des Affaires Étrangères et de la Francophonie du 18 mars.
En revanche, Kinshasa estime que la communauté francophone n’agit pas dans le sens d’aider à trouver des solutions aux problémee sécuritaires de l’Est de la RDC. Le ministre de la communication et porte-parole du Gouvernement l’a dit ce mardi devant les journalistes dans le cadre de briefing presse. Dans la guerre contre le M23 soutenu par le Rwanda, Kinshasa ne cesse de déplorer l’inaction de la communauté internationale. Dans tous les cas, la journée internationale de la francophonie édition 2024 n’aura pas la saveur qu’elle a d’habitude en RDC.
Emilie Kayomba