Comme toutes les années, les travailleurs congolais se sont prêtés à la célébration de la Journée Internationale du Travail. Au Palais du peuple devant les responsables du Gouvernement, les syndicats des travailleurs ont rappelé leurs revendications à l’Etat qui est en même temps employeur et régulateur, dans l’espoir d’être réellement entendu. La requalification des salaires et primes ainsi que l’amélioration des conditions de travail par les employeurs, figurent parmi les grandes réclamations du monde professionnel.

L’environnement professionnel est surtout dominé par le sous-emploi et les salaires de misère pour la pluspart d’employés, même du secteur publique. Cet état de chose est surtout amplifié par la faiblesse de la monnaie locale et du barème salarial des fonctionnaires ainsi que le salaire minimum interprofessionnel garanti qui avoisine 3 dollars le jour chez les employeurs privés. Les travailleurs congolais peinent à nouer les deux bouts du mois et le pouvoir d’achat leur échappe avec l’instabilité des prix sur le marché des biens et services.
Bien que l’emploi soit l’un des portefeuilles important du Gouvernement, ce secteur échappe au contrôle du pouvoir public avec des employeurs qui font la loi, malgré l’existence d’une législation riche et la création des tribunaux du travail pour régler les conflits entre les parties. Pourtant le respect des textes en matière d’emploi ne devrait épargner personne. Malheureusement, même l’Etat congolais est accusé dans plusieurs affaires comme bourreau de ses employés et récalcitrants de ses propres règles.

Le Gouvernement comme certains employeurs paraétatiques et privés minimisent les dépenses liées à la sécurité sociale, les avantages socio-contraignants et les indemnités de chômages même pour ceux qui sont régulièrement inscrits. Le marché de l’emploi est aussi un réel problème pour le Gouvernement. Il se bat pour créer davantage des opportunités d’emploi et organiser ce secteur porteur croissance et du développement.
Selon l’Organisation Internationale du travail, 60 pourcent de la population en République Démocratique du Congo sont actifs. Ce taux d’activité est plus élevé en milieux ruraux qu’urbains. L’activité agricole emploi beaucoup de monde dans les campagnes congolaises. Malgré cette masse laborieuse et entreprenante, la majorité vit sous le seuil de la pauvreté avec des revenus plus modestes et un avenir de plus en plus incertain.

Pour valoriser leurs efforts et leur volonté d’entreprendre, le Gouvernement est appelé à concevoir et mettre en œuvre une politique publique à même de favoriser une classe moyenne, et ainsi réduire l’écart entre les très riches et plus pauvres, qui ne vivent que des miettes malgré qu’ils soient travailleurs dans l’informel ou non.
La rédaction de B-onetv.cd