Chaque 15 avril, il est célébrée la journée mondiale de l’art. La proclamation de cette journée vise la diffusion et la jouissance de l’art. Les célébrations de la Journée mondiale de l’art contribuent à renforcer les liens entre les créations artistiques et la société, à promouvoir une meilleure prise de conscience de la diversité des expressions artistiques et à mettre en valeur la contribution des artistes au développement durable. Cette date est choisie à l’honneur de l’anniversaire de naissance de Léonard de Vinci, en tant que symbole de la paix mondiale, de la liberté d’expression, de la tolérance et de la fraternité. Il y a lieu de noter que la journée internationale de l’art à été célébrée pour la première fois en 2012, instituée par l’UNESCO. L’initiative a été de l’Association internationale des arts plastiques, une structure créée depuis 1945.
Il est vrai que la République démocratique du Congo n’a rien prévu pour cette journée dédiée mondialement à l’art en 2022. Ce qui suscite les questionnements sur la place qu’occupe l’art dans le pays, mais aussi comment promouvoir ce secteur important de la vie.
Pour l’artiste et auteur de plus de 70 pièces de théâtre Katsh Katende qui parle de la place de l’art au Congo-kinshasa que la rédaction de B-onetv.cd a contacté, le pays s’est coupé de l’art, il y est méconnu. Voilà pourquoi, poursuit-il, les gouvernants depuis 1960 l’ont déconsidéré. Il préconise une initiation mieux une réappropriation de la culture de notre identité, « Le chemin le plus sûr passe par la redynamisation du Théâtre.»
Pour sa part, le professeur et chef de section artistique à l’Institut national des Arts (INA) Ferdinand Mafolo, a plaidé par cette occasion pour l’intégration de l’éducation artistique dans des écoles.
A l’en croire, en République Démocratique du Congo (RDC), l’art semble avoir une place très importante. L’un des exploits, indique le professeur, est que la Rumba congolaise est reconnue comme patrimoine immatériel Mondial de l’Unesco. C’est que la rumba a marqué la vie congolaise, du peuple congolais, elle a rayonné le Congo à travers une simple danse, (La danse du nombril), elle a fait revivre les congolais.
« Et aujourd’hui il y a des musées modernes au Congo, si on peut parler de l’architecture aujourd’hui Kinshasa rayonne, il y a de l’esthétique. Tout ça c’est de l’art, à part l’insalubrité qui y’a de gauche à droite mais l’esthétique marque la ville de Kinshasa. Il ya des festivals chaque samedi partout au Congo.» a dit ce professeur.
Quant à la promotion de l’art Ferdinand Mafolo sollicite l’intégration de l’éducation artistique à l’école, la sensibilisation de la population sur l’éducation artistique. Pour lui la RDC est un pays créatif de l’imagination dans tous les domaines, dont le théâtre, le cinéma, la mode et autres.
« L’intégration de l’éducation artistique serait d’une importance capitale pour promouvoir l’art en RDC. Tout doit commencer à l’école, on a comme l’impression que Kinshasa n’aime pas la culture mais chaque week-end il y a du monde dans des musées, pour dire que les gens aiment l’art mais ils s’ignorent. On doit créer les écoles d’arts, il faut des programmes de sensibilisations, créer des écoles d’arts en province comme à Kinshasa, l’Université pédagogique doit former des formateurs dans le domaine de l’art, et l’éducation de l’art doit prendre une part active et doit être reconnue dans des écoles.» a conclu le professeur Ferdinand Mafolo.
Émille Kayomba