Deux semaines après le début de la guerre d’Ukraine, les kinois (disons ceux de moins de 30 ans),se sont étonnés de voir, pour la première fois de leur vie, peut-être, des stations-services sans carburant, et des files de véhicules devant ces mêmes stations-services, attendant de se faire servir.
Tout le monde avait alors compris, qu’à notre tour, la guerre d’Ukraine nous rattrapait aussi à grand pas, et nous risquons de beaucoup souffrir au cas où, la gestion de cette situation inhabituelle serait complaisante. C’est pour cela que toutes nos mauvaises habitudes risquent à nouveau de remonter à la surface. Cela commence par l’augmentation unilatérale des prix de transport, sur fond d’un silence assourdissant des autorités urbaines, sans parler de ce que nos taximen appellent le demi-terrain.
Pour maintenir les prix du carburant à la pompe, l’État subventionne les importateurs, mais aussi les sociétés minières et d’autres. Mais, dans une situation de guerre comme celle d’Ukraine, dont l’agresseur Russe est un grand pourvoyeur de pétrole dans le monde, les gestionnaires congolais doivent faire preuve de prudence, parce qu’en s’empirant, nous risquons de nous retrouver dans une sorte de jungle, et, tous les acquis économiques vont fondre comme neige au soleil.
Or, le gouvernement est lent à la réaction, au lieu de réorienter le secteur de distribution du carburant, maintenant, il (le gouvernement), pense avoir tout le temps nécessaire de le faire. Attendre, il sera trop tard. En suivant l’exemple de la Côte d’Ivoire, on a constaté que le Président Ouattara a pris les devants ,car, il vaut mieux prévoir qu’être surpris.
Pascal Hamici