Tout avait commencé l’après-midi du samedi 14 mai, vers 15 heures, lorsque un groupe de Kulunas qui contrôle une partie du quartier Congo, allant de Sakombi jusqu’au début du cimetière, et comprennant l’avenue, Mbamu et toutes les avenues parallèles à celle-ci, ont décidé, après quelques bouffées de chanvre, de bombé, et quelques litres d’alcool local, appelé »agené », d’aller s’attaquer à un autre groupe rival de Kulunas, dont le territoire se situe au-delà d’un pont en aval de l’avenue Mbamu, probablement jusqu’à l’hôtel Okapi.
Dans un assaut aussi brutal, que bien préparé, le groupe d’assaillants, non seulement, défait l’adversaire, mais arrive à décapiter un membre du groupe attaqué. Des éléments de la police accourus pour rétablir l’ordre, ne parviennent pas à maîtriser les forcénés qui vont s’affronter jusqu’à 19 heures. La population térrorrisée s’enfui à qui mieux mieux, pendant que grilles et portes se ferment à double tour.
Une semaine après, les habitants de ce quartier, toujours apeurés, voit une grande partie d’entr’eux, quitter le quartier,en jurant de ne plus jamais y revenir. En effet, le groupe qui a perdu un de ses éléments, jure de n’avoir de cesse, qu’après vengeance. Ainsi, depuis le macabre événement, il faut, à 19 heures, au plus tard, être déjà enfermé chez soi, tout en priant Dieu, que tout finisse par se tasser de soi-même, car il ne faut rien attendre de la police, expliquent quelques habitants de ce quartier mal famé.
Pascal Hamici