Entre la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et le gouvernement par le biais du ministère des Finances, il s’est installée visiblement une guerre des chiffres. Si dans sa récente sortie médiatique, le président de la Centrale Électorale affirme n’avoir rien reçu comme financement du gouvernement, le ministre des Finances, dans sa réplique, a affirmé avoir alimenté les comptes de la CENI.
Dans cette flopée de déclarations, le rapporteur de la CENI, a lors de la présentation du calendrier électoral pour la province de Sankuru, apporté une version des faits selon sa structure, pour faire taire le malentendu. Pour elle, la CENI a bien reçu 37 millions comme l’a affirmé le ministre des Finances, qui ne sont pas destinés aux opérations, mais aux fonctionnements et à l’épuration des arriérés de salaire.
Patricia Nseya a indiqué que le Budget de la CENI est composé de rémunérations, de fonctionnement, des investissements et des opérations. Elle a précisé que son institution réclame les fonds destinés aux opérations électorales et aux investissements.
Le rapporteur de la CENI était aussi revenu sur le dossier de la surfacturation dans l’achat des véhicules pour son institution tel que déclaré par Nicolas Kazadi, qui a affirmé avoir fait une commande directement auprès d’un fournisseur. Patricia Nseya appelle à une vérification auprès de la CFAO. « Et pour le proforma que nous avions déposé au ministère des Finances, le Ministre peut vérifier les tarifs à la CFAO, qui est une société sérieuse connue de tous» dit-elle, après avoir affirmé que depuis leur « investiture et la remise-reprise jusqu’au moment où je vous parle, tous les membres de la CENI utilisent leurs véhicules personnels.»
Elle a tout de même plaidé pour l’autonomie de la CENI, « Concernant l’autonomie financière et l’indépendance de la Ceni, l’article 6 et 44 de la loi organique de la Ceni, nous donne notre autonomie administrative et financière, l’article 84 de notre règlement intérieur parle des types de budgets de la CENI notamment, le budget de rémunération, de fonctionnement, d’investissement et des opérations. Mais jusque-là, la Ceni n’a pas reçu le budget des opérations, encore moins des investissements ». a poursuivi Patrcia Nseya.
Le rapporteur de CENI a aussi déclaré que la Centrale Électorale ne va pas se livrer au «jeu de ping-pong avec les membres du gouvernement ».
Émille Kayomba