La 10e édition du festival Me ya be a tiré ses rideaux le dimanche 12 septembre. Un cocktail de démonstration de déhanchement et des pas de danse de divers styles qui a fait vibrer à l’unisson le public métissé conquis par le spectacle.
Avant de se projeter dans l’enthousiasme de la 11e édition qui se tiendra au mois d’avril 2022. Retour sur la programmation de ces journées folles de danses. Le premier jour, vendredi 10 septembre 2021, Kin Latino avec « Pourquoi », la Compagnie de danse Jacques Bana Yanga avec « Laisse-moi parler », Ak-Danse avec « Comme à la guerre », Team Léopards avec « Ambiance », la Compagnie Mufalme avec « Unité » ont électrisé la soirée à l’Institut français de Kinshasa, Halle de la Gombe. Au programme, des pas de danse et des sons exprimant pour les uns le courage, la joie de vivre et l’espoir ; pour d’autres, la tristesse avec les havres de la guerre et la persévérance alors que d’autres thématiques sont aussi reprises comme la vie quotidienne à Kinshasa, la délinquance juvénile ou la débrouillardise kinoise.
Le samedi 11 septembre, deuxième jour du festival, Collective-Art Wakanda, le spectacle de danse « Quotidienne », Flawless Team » Raka-raka », la Compagnie Art-Con « Temps », Danse pour Tous « Apocalypto » et le Ballet Umoja « Tukina » ont mis le feu au parquet de la grande halle avec une ambiance festive.
Le matin, à L’Espace Ntongo Elamu à Bandalungwa, le Ballet Kais « Réalités » et le Groupe Tshilongelu d’Arts « École » ont pendant près de trois heures animé le quartier.
Dimanche 12 septembre, troisième jour, jour de la clôture du festival, l’animation a commencé avec le Ballet Umoja et le Folk Spiritual dans une prestation électrique qui a mis fin à la réjouissance.
Prenant la parole, Georges Nzuzi Salabiaku, administrateur du festival, a remercié la presse pour son soutien. Dans ce même registre, il a parlé des problèmes que l’équipe du festival a rencontré, notamment, le manque de temps et la pandémie de Covid 19. Dans l’ensemble, Me Ya Be a été une réussite, dixit Georges Nzuzi Salabiaku. Pour l’instant, nous mettons le cap vers la 11e édition que nous voulons et souhaitons internationale, a renchérit l’administrateur du festival.
De son côté, Jacques Bana Yanga a félicité et remercié les danseurs, toute l’équipe du festival, la presse pour le travail abattu en si peu de temps : « C’est fort, très fort ! », a salué le directeur artistique du festival international de danse Me Ya Be.
Une rencontre d’échanges,
Organisée par le directeur artistique du festival, Jacques Bana Yanga, a visé les échanges entre les danseurs et les journalistes culturels.
Il a évoqué l’Espace Ntongo Elamu de Bandalungwa où se tiendra la formation, l’échange, la création et la diffusion.
Répondant à une question sur la parité homme-femme, le directeur artistique souhaite que le nombre de femmes dans le métier de danseur augmente.
« Il faut, cependant, les booster, les pousser à aimer la direction de la chorégraphie. Nous avons un projet d’encadrement et de formation des danseurs et des jeunes venus de tout bord ainsi que des milieux périphériques et des provinces de l’étendue national, pour redorer le blason du métier de danseur avec une formation sur l’administration, la régie, l’éthique et la déontologie de ce métier. Un danseur doit être et non paraître », a dit le directeur artistique.
Junior Nzeza