Tant que la compétence et l’excellence, bref, la méritocratie, ne seront pas les critères de nomination des mandataires publiques, mais plutôt de faire de ces postes, l’objet de récompense pour les politiques, notre Gouvernement ne pourra jamais prétendre, ni à la performance, ni à la bonne gouvernance.
C’est ce qu’ont compris, depuis belle lurette certains partenaires financiers de la République, lesquels posent, comme conditions pour libérer des fonds, l’observance de critériums, pour la nomination des mandataires publics.
Ainsi, en qui concerne actuellement la SNEL, la REGIDESO et le FONER, les amis qui attendaient des cadeaux politiques, soit, attendront longtemps, soit, le Gouvernement devra se passer des appuis financiers des partenaires et se débrouiller avec les amis politiques, pour atteindre les objectifs de développement.
Ainsi, depuis le mobutisme fort critiqué sur le plan du développement à cause des prébendes politiques, critiques réitérées avec le régime de Kabila fils, jusqu’à l’actuel régime, rien n’aura fondamentalement changé en République démocratique du Congo.
Un exemple clair des exigences des partenaires financiers se retrouvent au point 3 de la longue liste : être de notoriété publique comme étant de probité morale et intellectuelle avérées. Tout comme le point 5 : devoir justifier d’une expérience professionnelle minimum de 10 ans dans des fonctions de direction dans une entreprise privée d’envergure nationale, une entreprise publique, ou une entreprise publique à caractère commercial ou industriel, etc.
Il faut donc, qu’un pays comme la République démocratique du Congo, choisisse sa voie. On ne peut, en effet, marcher dans les empreintes des régimes passés, et prétendre les effacer, en utilisant les mêmes principes. C’est une démarche qui exige des convictions fortes, et un courage à toute épreuve. Sinon, il faudra bien se rendre compte, qu’un bananier, ne peut donner que des bananes et non des mangues.
Pascal Hamici