Le 16 janvier 2025 marque le 24ᵉ anniversaire de la disparition tragique de Mzée Laurent-Désiré Kabila, troisième président de la République démocratique du Congo (RDC), assassiné dans des circonstances toujours controversées. Ce jour-là, le Congo perdait un leader dont la vision et les idéaux continuent d’inspirer une nation en quête de justice, de paix et de souveraineté.
Né le 27 novembre 1939 à Likasi (ex-Jadotville) dans le Haut-Katanga, Laurent-Désiré Kabila était un fervent nationaliste influencé par les idéaux de Patrice Lumumba, le premier Premier ministre congolais. Dès les années 1960, il s’engagea dans une lutte armée contre les régimes successifs de Léopoldville (Kinshasa), marquée par des alliances et des confrontations avec des figures emblématiques telles que Che Guevara.
Après des décennies de maquis, il renversa la dictature de Mobutu Sese Seko en mai 1997, avec le soutien de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), une coalition appuyée par le Rwanda, l’Ouganda et l’Angola. Cependant, conscient des intérêts cachés de ces alliés, Kabila s’émancipa rapidement de leur influence, déclenchant une nouvelle guerre en août 1998, connue comme la Seconde Guerre du Congo.
En affrontant les visées expansionnistes des voisins de la RDC, Mzée Kabila laissa en héritage un message emblématique : « Ne jamais trahir le Congo ». Ce mot d’ordre, qui résonne comme un appel à la conscience nationale, rappelle aux Congolais la nécessité de défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté face aux menaces internes et externes. En 2025, ce message est d’une actualité brûlante alors que le pays est confronté à une crise sécuritaire majeure dans l’Est, exacerbée par les agissements du M23 et des complices internes. Ces défis rappellent les luttes de Kabila contre les trahisons qui ont marqué son époque.
L’assassinat de Laurent-Désiré Kabila le 16 janvier 2001, au Palais des Marbres à Kinshasa, demeure une énigme. Officiellement, son garde du corps, Rashidi Mizele, est accusé de l’avoir tué avant d’être abattu à son tour. Cependant, de nombreuses zones d’ombre persistent, alimentant des spéculations sur des complots internes et externes. Condamnés en 2003, le colonel Eddy Kapend et plusieurs autres accusés ont vu leurs peines commuées en prison à vie, avant d’être graciés en 2021 par le président Félix Tshisekedi. Malgré tout, les circonstances exactes de cet assassinat restent controversées, reflétant les intrigues politiques complexes de l’époque.
Lors d’un meeting en décembre 2023, le président Félix Tshisekedi, candidat à sa réélection, a réaffirmé l’importance du message de Laurent-Désiré Kabila. Il a appelé les Congolais à résister aux influences étrangères et à honorer l’héritage de ce leader charismatique en protégeant les acquis de la nation. Aujourd’hui, alors que le pays commémore cette disparition tragique, « Ne jamais trahir le Congo » reste un cri de ralliement pour défendre la souveraineté de la RDC. Cette alerte indélébile rappelle que l’unité nationale est essentielle pour surmonter les défis contemporains et construire un avenir prospère et pacifique.
Le sacrifice de Laurent-Désiré Kabila, bien que tragique, continue d’inspirer une génération déterminée à maintenir la RDC debout face aux adversités. La mémoire de Mzée reste vivante, ancrée dans l’histoire et le cœur des Congolais.
La rédaction de b-onetv.cd