« A dater de ce vendredi 01 avril 2022, notre mouvement décrète un cessez-le-feu unilatéral pour permettre aux autorités d’amorcer un dialogue pour un règlement pacifique de la crise qui nous oppose depuis une décennie.» c’est en ces termes que le mouvement du M23 s’est exprimé dans un communiqué signé ce vendredi par son porte parole Willy Ngoma.
Cette annonce intervient quelques jours après les affrontements de la nuit du 27 au 28 mars dernier, entre ce mouvement et les FARDC dans quelques villages du territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu. Pour le M23 « la tension observée ces jours dans le Rutshuru relève de l’initiative offensive des FARDC », à laquelle ses forces ont opposé une stratégie de défense, s’est-il justifié.
Ainsi, poursuit le mouvement, «Les unités de l’ARC (Armée révolutionnaire congolaise) se sont retirées des espaces conquis pour occuper des positions défensives de manière à élargir la zone qui les sépare des FARDC en vue d’éviter toute nouvelle confrontation. De ce fait, il sera plus facile d’identifier la partie qui prendra l’initiative de la guerre. »
Par ailleurs, le M23 se montre prêt à riposter face à une éventuelle attaque qui viendrait de l’initiative de l’armée congolaise. « Toutefois, l’armée révolutionnaire congolaise réserve le droit de riposter vigoureusement en cas d’une nouvelle initiative de guerre de l’armée nationale ou ses supplétifs ».
Ce même vendredi 01 avril, l’Armée Congolaise a annoncé avoir détruit tout l’état major de ce mouvement du M23, prévenant ce dernier qu’elle est prête à aller à une nouvelle offensive, et ne lui permettra pas de se réorganiser.
C’est le temps qui donnera la suite de cette main tendue de ce mouvement rebelle aux autorités du pays.
Émille Kayomba