Le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a une obsession depuis son avènement à la tête de la République démocratique du Congo : l’Etat de droit. Mais comment faire, comment y arriver ? Certains y vont avec un certain angélisme. Ils parlent de l’amour que tous les Congolais devraient nourrir les uns envers les autres. Ce point de vue, est, non seulement d’une béate naïveté, mais, est aussi une totale utopie.
Dans les faits, vous ne trouverez même pas une seule église où l’ensemble des fidèles expriment de l’amour les uns pour les autres. C’est simplement, la crainte de Dieu, qui contient les croyants à éviter de faire du mal à leurs prochains.
S’agissant de la population de tout un pays, c’est encore plus complexe. C’est pourquoi, l’on recourt à la justice pour pouvoir faire asseoir une paix sociale dans la communauté nationale. Ne dit-on pas : » Que la justice élève une nation ?’’
C’est ainsi que nous avons trouvé opportun l’intervention du procureur près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, Bonheur Luntaka Madi, lors de sa leçon publique pour son investiture à son poste : ’’Le rôle du ministère public dans un Etat de droit.’’ En effet, pour ce juriste chevronné, puisqu’en lice depuis l’époque Mobutu à Félix Tshisekedi aujourd’hui : ’’Dans toute société qui veut l’égalité de tous devant la loi, la garantie des droits et libertés individuels des citoyens et dans laquelle force est à la loi, et non à un individu ou un groupe d’individus’’.
Ce rôle, de défendre les intérêts de la société, devient ainsi comptable de l’efficacité du travail du parquet, dont l’un des rôles, est de traquer les infractions contre cette même société. Dans ce système où l’on voit le ministère public participer au respect par les tiers de l’Etat de droit, c’est la loi qui prime sur tout le monde, nonobstant les exceptions telles que les immunités et autres pour certaines catégories de personnes, dont le Chef de l’Etat, par exemple.
Il est très important de se mettre en tête, l’impersonnalité de loi, qui sans état d’âme, s’applique selon l’implacable logique juridique qui le caractérise.
Pascal Hamici