Le Vatican a annoncé ce lundi 21 avril la mort du pape François, souverain pontife de l’Église catholique depuis le 13 mars 2013. Le monde perd une figure religieuse emblématique, un homme de foi et de dialogue, dont la mission pontificale a profondément marqué l’histoire récente de l’Église.
Jorge Mario Bergoglio, premier pape originaire d’Amérique latine et premier jésuite à accéder à la papauté, s’était illustré par son humilité, sa simplicité et son engagement résolu en faveur des pauvres, de la paix et de la justice sociale. Hier encore, il était apparu brièvement au balcon de la basilique Saint-Pierre, saluant la foule, fidèle à sa volonté de rester proche du peuple jusqu’à la fin.
Durant son pontificat, le pape François a engagé l’Église dans un processus de réforme, tant au niveau de sa gouvernance que dans son attitude face aux enjeux contemporains : environnement, migration, abus sexuels dans l’Église, et inclusion des marginalisés. Il a su parler au monde moderne sans trahir les fondamentaux de la foi chrétienne, suscitant parfois l’enthousiasme, parfois des critiques.
Le pape François a entretenu une relation particulièrement forte avec le continent africain. À plusieurs reprises, il a salué la vitalité de l’Église africaine et la foi des peuples d’Afrique, qu’il qualifiait souvent de « poumon spirituel de l’humanité ». Il a nommé de nombreux cardinaux africains, soulignant l’importance croissante du clergé africain dans la gouvernance de l’Église universelle.
Son voyage en République Démocratique du Congo et au Soudan du Sud en février 2023 a été l’un des moments forts de sa relation avec l’Afrique. Il y avait appelé à la paix, à la réconciliation et au respect de la dignité humaine, condamnant les violences armées et l’exploitation des ressources naturelles au détriment des populations locales. Le pape François avait également souligné l’urgence de protéger l’environnement africain, notamment les forêts du bassin du Congo, cruciales pour l’équilibre climatique mondial.
Sa mort marque la fin d’une ère, celle d’un pontificat qui aura tenté de réconcilier foi et humanité, doctrine et compassion, tradition et modernité. L’Église entre désormais dans une période de deuil et de transition, avant la convocation du conclave chargé d’élire son successeur.
Le monde entier, croyants et non-croyants, rend hommage à un homme qui, jusqu’au bout, a voulu incarner une Église ouverte, proche des pauvres et tournée vers l’autre. L’Afrique, en particulier, pleure un ami fidèle, un pasteur qui a écouté ses douleurs et mis en lumière ses espérances. Le pape François s’est éteint, mais son message d’amour, de paix et de justice continuera de résonner bien au-delà des murs du Vatican.
Junior Kulele