Le président de la République et Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a profité de la cérémonie des échanges de vœux avec des représentants des FARDC, de la PNC et de la SN pour mettre en garde ses interlocuteurs en garde contre toute tentation de la part de ceux-ci, de se mêler de la politique.
Il leur a rappelé qu’ils sont apolitiques, en tant qu’hommes en uniforme. Élevant quelque peu le ton, il leur dira qu’il ne voudrait jamais entendre que tel militaire, policier ou cadre des services de sécurité, est de telle ou telle autre tendance politique.
Certes, l’adresse du Chef de l’Etat aux hommes en uniforme, est tout à fait dans l’ordre des choses, étant donné qu’il est le commandant suprême des forces armées et de la police en République démocratique du Congo. Mais quelle est la signification de cette importante communication, précisément, en ces moments cruciaux que traverse notre pays ? L’opinion suit attentivement les péripéties des préparatifs des prochaines élections générales qui auront lieu en 2023. En effet, le challenge pour les Congolais, est de confirmer l’alternance qui a vu Tshisekedi prendre le pouvoir, pacifiquement, des mains de son prédécesseur, Joseph Kabila Kabange. D’autant plus que ce dernier, vit au pays, tout à fait normalement, sans que cela ne soit une menace pour personne.
Il se peut que le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, soit pleinement conscient de certaines insuffisances de quelques haut cadres de la République, dont le comportement déviationniste pourrait accentuer une tendance à l’intolérance politique, et aux abus de tout genre, un risque à éviter pour que le pays ne sombre pas dans des travers anti-démocratiques, comme c’est le cas dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest.
Surtout, ne pas revenir à la situation des années 60 à 65, semble être la première préoccupation du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. Car, sa victoire à lui, loin de se confondre avec les constructions des infrastructures, doit d’abord provenir du changement profond des mentalités de ses concitoyens, c’est-là, le chantier fondamental.
Pascal Hamici