Une délégation musclée des chefs des institutions publiques a rendu visite au Cardinal Fridolin AMBONGO, ce mercredi dans sa résidence de LIMETE. Christophe MBOSO, Modeste BAHATI LUKWEBO, Jean-Michel SAMA LUKONDE et François BEYA, respectivement Président de l’Assemblée Nationale, Président du Sénat, Premier Ministre et Conseiller en matière de sécurité du Chef de l’État, étaient porteurs d’un message de paix.
Selon le président de l’Assemblée Nationale, l’objectif était de clarifier les choses autour des rumeurs faisant allusion à un prétendu confit entre l’État et l’église catholique, particulièrement le Cardinal AMBONGO. Christophe MBOSO a reconnu en l’archevêque métropolitain de Kinshasa la qualité du père spirituel, mettant en garde les personnes qui abusent du »nom de l’église pour dire n’importe quoi ». A son tour, le Cardinal Fridolin AMBONGO s’est dit honoré par cette visite des principaux animateurs des institutions Étatiques. Toutes les questions, sujets à des interprétations, notamment sur les réseaux sociaux, ont été abordés, a-t-il rapporté. Le Cardinal a annoncé qu’à partir de maintenant l’État et l’église vont repartir sur les nouvelles bases.
Plusieurs sujets divisent le pouvoir en place et l’église catholique, représentée par son Cardinal. D’abord la question de la désignation des membres de la CENI pour laquelle catholiques et protestants sont restés opposés jusqu’à aujourd’hui. Il y a en suite, les difficultés liées à la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement. Selon l’église catholique, cette politique était précipitée, ce qui fait que le gouvernement a encore du mal à respecter ses engagements vis-à-vis des enseignants principalement. Les dénonciations sur la précarité de la vie sociale et économique de la population, la mauvaise gouvernance, ainsi que l’insécurité persistante à l’Est du pays, sont enfin, les sujets sur lesquels l’église et la Conférence Épiscopale du Congo, n’ont pas cessé de marteler depuis des décennies. Toutes ces interpellations de l’Eglise au nom de la population, rapportées par TATA Cardinal, sont des exigences de trop selon les membres de l’Union Sacrée. Ils soutiennent que le mal est profond; Felix TSHISEKEDI qui n’a qu’à peine trois années au pouvoir, ne peut pas tout résoudre dans un temps record.
Constantin NTAMBWE