Le 24 janvier 2019, c’est avec un discours aux accents rassembleurs qui incarnait les profondes aspirations du peuple congolais que Felix Tshisekedi entamait son mandat de 5e président de la république démocratique du Congo. Le fils du sphinx de Limeté s’est présenté comme le défenseur des hommes et femmes oubliés et de l’Etat de droit.
Dans la droite ligne de sa campagne, il promettait de s’attaquer à la corruption, à une justice sélective et à l’élite politique corrompu et de rendre ainsi à l’homme congolais ses emplois, son identité et sa dignité. On se souviendra de cette journée comme de celle où le peuple est redevenu le maître de la nation.
Quatre ans plus tard avec enjeu sa réélection, il ne reste pratiquement que des slogans ininterrompus, des scandales et une polarisation politique extrême. Cet écran de fumée de controverses masque de nombreuses promesses non tenues, mais aussi toute une série de réalisations.
Quatre ans de magistrature suprême Félix Tshisekedi, comme à la croisée des chemins, les actions sont brandies comme pièces à conviction. En accédant au pouvoir, Félix Tshisekedi avait des défis majeurs à relever. Le pays présentait un visage très sombre. Il fallait commencer ou recommencer à zéro, le social, les infrastructures, les soins de santé ; le niveau de vie, la sécurité ; le combat contre les inégalités, l’enraiement de la démocratie, le retour du pays dans le concert des nations.
Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, décidèrent, pour l’intérêt général, de travailler ensemble, l’un comme Président de la République et l’autre comme chef de la majorité parlementaire. La coalition FCC-CACH à vu le jour mais ne fera pas long feu, deux ans après, la rupture.
Le vide créé laissa place à une nouvelle coalition. Le Président de la République va tendre la main à ses anciens compagnons de Lamuka, Ensemble de Moïse katumbi, le Mlc de Jean Pierre Bemba, quelques transfuges du FCC et l’afdc de Bahati Lukwebo qui vont se joindre à Félix Tshisekedi pour former l’Union Sacrée. Beaucoup d’encre avait coulé sur la coalition FCC-CACH. À son brisement jusqu’à l’Union Sacrée, le déclic était enfin donné pour que Félix Tshisekedi, avec ses mains libres, puissent diriger la RDC, leitmotiv des transfuges du FCC. Quatre ans après, les opinions divergent quant au bilan du Président de la République. Sur le plan sécuritaire, l’Est de la RDC plonge de plus en plus dans l’incertitude. L’état de siège instauré dans les provinces du Nord Kivu et de l’ituri ne donne pas des fruits escomptés.
Dans le Nord Kivu, la résurgence des terroristes du M23 soutenus par le Rwanda a empiré la situation. Les médiations internationales sur la question initiées par l’EAC et la Cirgl sont avérées inefficaces jusqu’à présent. Dans l’Ituri, les groupes armés continuent à semer la désolation. Quattre ans après à l’UDPS, quel bilan faire ?
Au rang de ses priorités, l’Etat de droit, la libération des prisonniers politiques, le retour des congolais contraints à l’exil, l’allégement des conditions d’accès au territoire congolais, des congolais ayant changé de nationalité. Pourtant le gros reste, la question d’intérêt social et économique. Une question que la souveraineté n’a pas corrigé depuis l’indépendance. Le pays est davantage dépourvue d’entreprises tant étatiques que privées.
Dans le secteur de la justice, le tableau reste inquiétant et le Président de la République y est revenu plusieurs fois pour fustiger cette situation. Ses efforts pour instaurer l’état de droit ont été souvent piétinés par ceux là même qui devaient les mettre en application.
Dès l’entame de son quinquennat, le Président de la République a fait appliquer la disposition pertinente de l’article 43 de la constitution qui consacre la gratuité de l’enseignement de base. L’approche a eu le mérite de ramener plus des 6 millions d’enfants supplémentaires à l’école, à ce jour. Avec pour conséquence positive, l’amélioration du traitement des enseignants en dépit des mouvements de contestation sur certaines réponses données à moitié. L’initiative salvatrice a besoin d’être étoffée, le processus poursuit son cours.
Sur le plan politique, l’Union Sacrée gère les ambitions de ses membres, mais pour combien de temps ? Des défections, après Jean Marc Kabund, un des principaux alliés de l’Union Sacrée, Ensemble pour la République a claqué la porte juste après que son leader Moïse katumbi ait annoncé sa candidature à la magistrature suprême. Pour la première fois en RDC, le budget national a atteint 16 milliards de dollars américains. La loi de la programmation militaire a été voté pour améliorer les conditions sociales des hommes en armes. Les entrepreneurs qui attendent la mise à disposition des moyens pour la construction de la classe moyenne, tel que souhaité par le premier citoyen, sont favorables aux réformes.
Ayant retrouvée sa place à coté de ses pairs, la RDC a renoué le contact avec beaucoup d’organisation et les investisseurs se tournent à nouveau vers ce pays. Ce ballet diplomatique ou encore les vastes projets publiés sont loin de raisonner dans des oreilles des congolais affamés. Ils continuent à se nourrir d’espoir d’un lendemain meilleur et moins aux promesses.
Le pays est fréquentable, il accueillera les 9èmes jeux de la francophonie. Il est visité par le pape qui axe son séjour au pays de Félix Tshisekedi la réconciliation de tous.
La rédaction de b-onetv.cd