A Lubumbashi, Chef-lieu de la province du Haut-Katanga une manifestation pour demander la délibération sans condition de Ngoyi Mulunda, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) arrêté depuis le mois de janvier 2021 a été organisée ce mardi 18 janvier 2022.
Des sources locales Indiquent que parmi les manifestants, la présence de plusieurs députés nationaux et provinciaux, mais aussi certains leaders, à l’image de Néné Ilunga Nkulu, Félix Kabange Numbi et autres.
Alors que les manifestants se préparaient à entamer la marche sur l’avenue Square, après que le ministre provincial de l’intérieur les dissuade sans succès, c’est en ce moment-là que les policiers ont levé l’option de disperser la foule. Gaz lacrymogène tiré, des sommations aussi effectuées, ce qui a conduit à enregistrer plusieurs blessés notamment le député Mathieu Wa Banza.
Une situation qui n’a pas manqué de susciter l’attention et des réactions, à l’image de Moïse Katumbi, l’ancien Gouverneur de l’ex province du Katanga et président du parti politique « Ensemble pour la République ». « Je condamne fermement l’usage disproportionné de la force et le recours à la violence pour réprimer la manifestation pacifique organisée en faveur de la libération du Pasteur Ngoy Mulunda. Les tirs à balles réelles et l’usage intempestif des gaz lacrymogènes sont injustifiables.» a-t-il déclaré dans son compte Twitter..
Le pasteur et ancien président de la Centrale électorale Daniel Ngoyi Mulunda a été arrêté en Mi-janvier 2021 dans le Haut-Katanga. Il lui a été reproché des infractions d’incitation à la haine tribale, propagation de faux bruits et atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Jugé en flagrance au tribunal de grande instance de Lubumbashi, il a été condamné à trois ans de prison.
Cette manifestation intervient quelques jours après que le Chef de l’Etat ait accordé la grâce présidentielle à certains prisonniers, en procédant notamment à la remise de peine inférieure à 5 ans, avec des exceptions, à l’exemple des personnes condamnées pour des infractions liées à l’atteinte à la sûreté intérieur de l’Etat.
Émile Kayomba