Le Président de la République démocratique du Congo s’est mis manifestement vent debout contre les anti-valeurs notamment le tribalisme dans le pays. Il était récemment constaté dans les médias comme dans des réseaux sociaux la résurgence de ce que les plus chauvinistes qualifieront de vieux demon relatif aux propos et actes aux allures tribalistes. Sans citer les noms des personnes, au cours de la 49e réunion du Conseil des Ministres du vendredi 15 avril qu’il a présidée en visioconférence, Félix Tshisekedi a rappelé que dans l’histoire de la RDC , «chaque montée en puissance des discours tribalistes s’est toujours soldé par l’écoulement du sang de nos compatriotes et la destruction de l’identité et de l’unité nationale.» peut-on lire dans le compte rendu de cette réunion de l’Exécutif National signé par le porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya.
Le Président felix Tshisekedi a appelé toutes les couches du pays à s’investir pour l’interpénétration éthique. Il a également attiré l’attention du Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, de la Ministre d’État de la Justice, de la Ministre de la culture, du Ministre de la Jeunesse et initiation à la nouvelle citoyenneté, ainsi que de la Ministre près du Président de la République, « afin qu’ils puissent travailler, chacun dans ses limites, pour d’une part avoir un arsenal de mesures légales repressives envers les auteurs de l’incitation à la haine et au tribalisme; et d’autre part d’encourager les initiatives tels que l’organisation des dialogues intercommunautaires en y associant les chefs coutumiers et développer des projets culturels associatifs et sportifs intégrateur qui renforceront la cohésion sociale, l’esprit patriotique et l’unité nationale,»
Dans sa communication, le Chef de l’Etat a également appelé le gouvernement à l’opérationnalisation de la direction générale de développement des corridors industriels (DGDCI), qui a la charge de gérer 8 corridors du pays dont le projet pilote est le corridor du bas-Congo. Selon le Chef de l’État, ce dernier est par vocation un instrument de l’intégration économique, du fait qu’il concerne trois provinces le Kongo-central, Kinshasa et le Kwango et au niveau régional, il implique trois pays à savoir la République démocratique du Congo, la République du Congo et la République d’Angola.
Son opérationnalisation, poursuit Félix Tshisekedi, donnera lieu à un accroissement des activités logistiques qui se traduira en un volume important de manutentions pour le futur port en eau profonde de Banana. Pour remédier au manque des moyens financiers, il a chargé le Ministre d’État Ministre du budget, les Ministres de l’industrie et des finances sous la supervision du Premier Ministre «de veiller chacun en ce qui le concerne aux actions à mener pour le fonctionnement optimal dudit établissement public.»
Félix Tshisekedi a aussi salué l’adhésion de la RDC à la communauté d’Afrique de l’Est, l’une des raisons de son déplacement vers le Kenya le 07 avril dernier. Ainsi il a appelé toutes les institutions du pays concernées par la ratification des instruments relatifs à cette organisation internationale sous régionale à faire diligence et à prendre des mesures nécessaires quant à ce. Il a également rappelé l’importance et l’attention que doit bénéficier l’accord signé entre la RDC et le Kenya au cours du même déplacement, dans le secteur de l’agriculture, pêche et élevage.
Le Président de la République a rappelé aussi la nécessité de l’opérationnalisation de la Zone économique spéciale de Maluku. il a instruit le Premier Ministre et les Ministres concernés à cet effet, à évaluer l’exécution des recommandations formulées par lui au cours de la 42e réunion du conseil des Ministres, pour le lancement de ce projet ambitieux.
«Le Président de la République a insisté sur le fait que le lancement de ces travaux d’opérationnalisation de la Zone économique spéciale pilote de Maluku revêt un caractère urgent du fait de l’installation programmée sur ce site des sociétés notamment Pepsi, dont le début des activités va contribuer à la création de nombreux emplois.» note le compte rendu du conseil des Ministres du 15 avril.
Émille Kayomba