La réunion convoquée par le présidium de l’Union sacrée avec les chefs des regroupements politiques membres ne va pas charger les causes de la frustration qu’il y a, donc la composition du gouvernement Suminwa. Cette rencontre du vendredi 31 mai qui devrait calmer les tensions qui s’observent dans la famille politique du chef de l’Etat a été aussi marquée par l’absence remarquée de deux de six membres du présidium de l’USN : Vital Kamerhe et Modeste Bahati Lukwebo.

En effet, la publication du gouvernement Suminwa n’a pas fait que des heureux. Un groupe de membres de l’Union sacrée lui reproche entre autres la non représentation de la province du Maniema contrairement à d’autres provinces surreprésentées ; le non respect du principe selon lequel seul les regroupements ou partis politiques présentant les candidats ministrables, certains ministres ont été désignés sans accord de leurs regroupements; le non respect du principe selon lequel 10 députés valent un ministère, quelques regroupements ayant plus des 10 députés n’ont rien obtenu; l’improbité morale et professionnelle ainsi que le népotisme et camaraderie apprend-on.
De ces frustrations, il ressort que certains élus seraient en train de se liguer pour désapprouver, par une pétition, le gouvernement Suminwa pour le renvoyer à une nouvelle composition.
Quelle est l’issue ?
Face à cet imbroglio mêlé d’incompréhensions et de frustrations, deux propositions possibles étaient sur la table lors de cette réunion présidée par Augustin Kabuya le vendredi dernier. D’une part, revenir sur le gouvernement publié par ordonnance présidentielle, de l’autre; jouer à la compensation avec d’autres portefeuilles de l’Etat, notamment les entreprises publiques.
A en croire le journaliste et patron de 7sur7.cd Israël Mutala qui expliquait le dossier dans l’émission « club 50 » diffusée ce samedi dans la soirée, c’est l’option de la compensation qui l’a emporté sur la possibilité de revenir sur le gouvernement, une option complexe. Donc, les parties laissée vont devoir attendre des nouvelles nominations ou élections entre autres dans les établissements publics et au Sénat. Il faut ajouter à cela le cabinet du président de la République qui doit être restructuré.

Avant la fin de cette rencontre entre le collège de dirigeants de l’Union Sacrée et les chefs de regroupements politiques membres, Augustin Kabuya a laissé entendre qu’un rapport sera transmis à Félix Tshisekedi, chef politique de la majorité au pouvoir.
Emille Kayomba