Après les manifestations du samedi 10 février, Kinshasa maintient la pression de dénonciation contre le silence de la communauté internationale face à l’agression du M23 soutenu par le Rwanda dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. Ce lundi 12 février, déjà tôt le matin, quelques foyers de tension ont été observés sur le boulevard du 30 juin. A partir de 8h un groupe de manifestants a été aperçu aux alentours de la BCDC, en train de brûler les pneus en pleine bande du boulevard du 30 juin qui jette vers la gare centrale.

Le mouvement a été étouffé dans son état embryonnaire par les forces de l’ordre, car la police qui avait déjà érigé son quartier général devant le siège national de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
C’était sans compter pour ces groupes de manifestants en nombre, qui ont envahi la commune de la Gombe et dans d’autres coins de la capitale congolaise. Ils ont brûlé les pneus devant l’ambassade des États-Unis d’Amérique, de la France, des installations de la Monusco voire devant l’hôtel Memling. Munis des calicots sur lesquels il y a des messages hostiles contre certains pays occidentaux, quelques uns de ces protestateurs dont les étudiants ont appelé à la paix dans l’Est mais aussi au départ de la Monusco, des États-Unis entre autres du Congo-Kinshasa.
Pendant que ces manifestations continuent a Kinshasa, dans l’Est les affrontements continuent. Des nouveaux bombardements ont été signalés ce lundi faisant 8 blessés selon le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya.
Emilie Kayomba