Le gouvernement de la République démocratique du Congo a décidé d’ouvrir des enquêtes pour établir des responsabilités des actes de violences contre les biens de la MONUSCO qui ont émaillé les manifestations de ce samedi dernier à Kinshasa. Des manifestations organisées par les mouvements citoyens pour dénoncer le silence de la communauté internationale et les États-Unis particulièrement, face à l’agression du M23 soutenu par le Rwanda dans la partie orientale de la RDC.
Dans un communiqué les autorités de Kinshasa laissent comprendre qu’« après avoir écouté les différents rapports de services habilités, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo condamne énergiquement ces actes de violence totalement injustifiés. Il a été décidé de diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur ces derniers », lit-on. Pour la même question, une réunion d’urgence réunissant le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur Peter Kazadi et les responsables des services de sécurité a décidé du renforcement de la sécurité du dispositif de sécurité dans les différentes ambassades ainsi que dans les installations de la MONUSCO.
« Tout en reconnaissant le droit de manifester et certaines frustrations exprimées sur l’évolution de la situation dans l’Est du pays, le Gouvernement rappelle que les autorités compétentes doivent être préalablement avisées de toute manifestation pour son meilleur encadrement », a déclaré le gouvernement dans son communiqué. Plusieurs manifestations pour la même raison ont été annoncées pour cette semaine qui s’ouvre. Des mouvements de tension qui interviennent dans un contexte de l’intensification des affrontements entre les FARDC et le M23 dans la partie Est du Congo, avec des bombes des rebelles qui ont atteint la ville Goma.
Emilie Kayomba