Alors que les militants du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé) s’étaient amassés devant le Palais du peuple pour protester contre l’examen et le débat général sur la loi électorale à l’Assemblée nationale, les éléments de la police ont réprimé cette manistation. Ce vendredi 22 avril devant le siège du parlement, les forces de l’ordre ont étouffé ce mouvement en dispersant et en poursuivant les manifestants jusqu’au siège du parti de l’opposition ECIDé. La répression a fait deux blessés par balle annoncent les cadres de ce parti, indiquant aussi le saccagement de son siège.
Pour Alex Dende ( Lexxus légal) qui est l’un de communicateur de Lamuka, c’était «Une violence gratuite. Le siège national ECIDé mis à sac, matériels détruits quand ils n’ont pas été emportés. Manifestement l’ordre a été donné d’exterminer les militants de l’ECiDé juste parce qu’ils ont manifesté pacifiquement devant le Palais du peuple pour exiger les réformes électorales. » a-t-il dit dans une vidéo sur Twitter.
ECIDé a tenu une réunion de crise la même journée de vendredi dont Martin Fayulu président du parti et l’un des leaders de Lamuka a indiqué que : « La réunion de crise pour évaluer la situation du jour et les dégâts humains et matériels causés par les policiers et militaires inciviques du régime de M. Félix Tshisekedi vient de se terminer. Nous ne laisserons personne prendre en otage le peuple congolais. »
Du côté des institutions, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso a qualifié ces manifestants des incivques qui répondaient à l’appel de leur hiérarchie. « Les incidents déplorés ce vendredi 22 avril 2022 devant le palais du peuple ont été occasionné par des inciviques armés qui répondaient à l’appel lancé la veille par un haut-cadre de l’ECIDé/Lamuka.» peut-on lire dans un communiqué signé vendredi dans la soirée par Samuel Mbamba, directeur de Cabinet de Christophe Mboso.
La question de la réforme de la loi électorale continue à diviser la classe politique congolaise. Si la coalition Lamuka et le Front commun pour le Congo (FCC) tiennent à ce que cette réforme se réalise en dehors des institutions, la majorité au pouvoir pense par contre que cette réforme doit être effective dans un cadre institutionnel.
Émille Kayomba