C’est un élan de solidarité qui a gagné les congolais dans leur ensemble, en faveur des victimes des massacres et des compatriotes qui vivent dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Certes, les léopards l’ont amplifié avec la CAN, mais au pays la population veut voir cette situation changée. C’est pourquoi les jeunes notamment manistent depuis quelques jours devant les chancelleries occidentales, les sièges et base de la Mission Onusienne au Congo. En province ou à Kinshasa, comme outre mer, ils dénoncent le silence de la communauté internationale sur une crise qui a duré 30 ans durant. Les États-Unis, la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne, la Belgique et autres sont directement accusés par les manifestants de soutenir le Rwanda qui agresse la RDC.
En réalité, c’est des mouvements spontanés, non coordonnés par une organisation politique ou de la société civile, mais des congolais enragés par des atrocités commises par l’armée rwandaise sous couvert des rebellions. Des pneus brûlés, des propriétés des ambassades menacées et leurs véhicules attaqués en pleine ville. Des actes condamnés par la gouvernement de la République qui a appelé les manifestants à s’exprimer dans la non violence, au nom du respect du droit international qui reconnaît l’inviolabilité des propriétés des missions diplomatiques.
Mais les congolais restent convaincus de la complicité et la passivité des occidentaux dans ce qui peut être aujourd’hui considéré comme le plus grand génocide que le monde n’a jamais connu. Dans la foulée, il s’observe aussi le silence et le désengagement des partis politiques de l’opposition tout comme de la majorité, voir aussi des organisations nationales de la société civile et de défense des droits humains, ainsi que des mouvements citoyens. »Apparemment, ils n’ont de voix que lorsqu’il faut stigmatiser la politique en interne et faire le monitoring sur la gouvernance publique et les élections », a confié un observateur. »C’est parce que toutes ces organisations tirent l’essentiel de leur fonctionnement des subsides qu’elles empochent des impérialistes » a-t-il conclu.
Jusqu’où pourraient aller ces revendications populaires ? La colère exprimée par les congolais a commencé à traversé les frontières. Des églises au pays et à l’extérieur ont repris le geste des léopards à la CAN et des influenceurs étrangers s’en sont mêlés. La situation de la crise du Congo interpelle de plus en plus les consciences.
Les minerais stratégiques extraits dans les régions du Kivu et du Katanga sont la cause principale de l’insécurité qui a décimé des millions de congolais. Ces matières premières contribuent au développement de la technologique depuis le siècle dernier. On les retrouve dans nos téléphones, nos consoles vidéos, nos voitures et autres. Cette réalité de l’évolution a pourtant rapproché les souffrances d’un peuple meurtri des utilisateurs qui sont aujourd’hui interpellé par la cause du besoin de changement exprimée à travers des manifestations qui sont loin de s’arrêter maintenant.
La rédaction de b-onetv.cd