Les massacres de Kishishe et Mambo, deux localités se trouvant dans le territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu causant la mort d’un nombre impressionnant des civils continuent à faire des réactions d’exaspération. L’Union Africaine, dans un communiqué publié ce samedi 10 décembre 2022, a dénoncé avec la plus grande véhémence, ces crimes qu’elle qualifie d’odieux et «demande que la lumière soit faite sur ces actes criminels, ce dans les plus brefs délais afin que les responsables de tels crimes subissent les châtiments et sanctions que dicte le droit, » peut-on lire dans le document.
En outre, ce communiqué indique que le Président en Exercise de la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Africaine, S.E. M Macky Sall, et le Président de la Commission de l’Union africaine S.E.M Moussa Faki Mahamat, « après avoir pris connaissance du rapport établi par la mission onusienne en RDC, expriment leur indignation suite aux massacres du 29 novembre contre des civils dans l’ Est de la République Démocratique du Congo lors d’affrontements opposant des rebelles du M23 et d’autres miliciens dans le village de Kishishe, dans le territoire de Rutshuru, où des dizaines de civiles innocents ont perdu leurs vies.»
Tout en demandant à tous les groupes armés qui sèment la terreur dans la partie orientale de la République démocratique du Congo de déposer les armes sans condition, l’UA dit restée profondément attachée à « l’Accord de cessez-le feu du 23 novembre à Luanda ainsi que le processus de Luanda et de Nairobi pour une cessation immédiate des hostilités et de tout recours à la violence, » lit-on.
Il faut dire le bilan provisoire des enquêtes conjoint des Nations Unies renseigne que ces massacres du 29 et 30 novembre ont donné la mort à 131 personnes, 17 femmes et 12 enfants. Mais le gouvernement congolais parle des chiffres qui avoisineraient les 300 vies perdues.
Emille Kayomba