La République démocratique du Congo et l’Ouganda sont engagés formellement pour mener mutuellement des actions de terrain, afin de botter en touche les ADF/MTM actifs dans les deux pays. Ainsi, le ministre congolais de la Défense et Anciens combattants, Gilbert Kabanda, et son homologue ougandais, Vincent Bamulangashi, ont signé, jeudi 09 décembre à Bunia dans la province de l’Ituri, un accord portant mutualisation des forces des armées congolaises et ougandaises, dans l’objectif de mener des opérations conjointes contre les éléments rebelles des ADF/MTM et leurs alliés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, sous état de siège.
Un communiqué conjoint sanctionnant cet accord a été également signé, où les deux parties prennent la mesure de coordonner leurs opérations dans la lutte contre le mouvement de ces forces négatives qui terrorisent les populations de la partie Est de la RDC, et qui sont aussi actifs en Ouganda. Elles ont décidé également de résoudre ensemble des questions relatives aux infrastructures, à l’énergie ainsi que certains litiges.
« Les perspectives consistent à combattre des ennemis communs notamment les ADF/MTM, les résidus LRA, ex-M23 résiduels, d’où la nécessité de travailler ensemble pour mutualiser les efforts ainsi que les moyens en vue de neutraliser tous ces ennemis d’une part, et de promouvoir le développement économique et le bien-être des nos populations d’autre part », a souligné le ministre congolais de la défense Gilbert Kabanda, juste après la signature de l’accord, avant d’exhorter les officiers généraux et supérieurs à « traduire sur le terrain, après la signature, sans attendre le mot d’ordre de la hiérarchie ».
Le ministre de la défense de l’Ouganda Vincent Bamulangashi en ce qui le concerne, n’a pas manqué de placer un mot à l’intention des forces armées de deux pays, à la suite de la signature de cet accord. « Nous ne serons pas derrière vous pour vous suivre pas à pas, je vous recommande encore une fois de bien travailler sur le terrain, en jouant correctement votre rôle, notre exhortation est que vous puissiez travailler avec professionnalisme, en vérifiant avant de poser tout acte sur le terrain » a-t-il indiqué.
Plusieurs questions sont également reprises dans cet accord notamment la problématique d’incidents mortels qui opposent souvent les pêcheurs et les forces navales de deux pays dans les lacs Édouard et Albert, la question de la démarcation des frontières entre les deux pays et bien d’autres.
Émille Kayomba.