Ce lundi 04 avril 2022 déjà dans la matinée, les habitants de la ville de Kinshasa se sont réveillés avec un fait inhabituel. Plusieurs stations services sont à l’arrêt par manque de carburant. Une situation qui donne déjà lieu à des conséquences néfastes, notamment la rareté des moyens des transports en commun sur les artères de la capitale, faisant également grimper le coût de la course.
Il faut dire qu’avec peu des stations services qui vendent le carburant, d’innombrables véhicules sont constatés mais aussi des personnes avec des récipients en main, à la recherche de ce produit. C’est le cas à Kintambo magasin, où on trouve deux stations services séparées par l’avenue Mondjiba, d’ont l’une est à l’arrêt. Pour celle qui fonctionne, les véhicules en fil l’ont assiégée, au point de créer un embouteillage monstre sur la voie publique.
«Je suis là il y a un bon bout de temps, près de 30 minutes à la station pour m’approvisionner. Plusieurs stations ne fonctionnent pas, et je vous dit que j’ai souffert… et je suis obligé d’attendre» a dit un conducteur de taxi appelé communément Ketsh.
Cette pénurie des carburants a modifié même les prix de la course. Si quitter de Lemba super au centre-ville coûtait 1 500 FC, (0,75 USD), ce lundi matin cette même course a coûté au minimum 2 500 (1.25 USD). Il revient au même pour la course qui part du district de Tshangu vers le centre-ville, qui s’est négociée ce matin à 2 000 FC, alors qu’elle coûtait 1 000fc.
Face à la situation, le Ministre des hydrocarbures a tenu une réunion d’urgence ce lundi matin, avec certains opérateurs du secteur des hydrocarbures notamment les sociétés pétrolières Sep Congo, Sonahydroc, Cobil, Total, Engen ainsi que d’autres entreprises.
A l’issue de cette rencontre, le Directeur général de Sep Congo qui assure la logistique et le stockage des produits pétroliers en RDC, a assué qu’il n’y a nullement pénurie et qu’il dispose suffisamment de stock pour servir le marché. Ce qui s’est observé, poursuit-il, c’est que qu’il y eu un moment donné une baisse de stocks.
Cette pénurie des produits pétroliers était prévisible, selon plusieurs observateurs, qui évoquent également la crise Russo-ukrainienne. La Russie étant parmi les plus grands producteurs et exportateurs de pétrole dans le monde. Au niveau national, le Gouvernement dit continuer de travailler ensemble avec les opérateurs de ce secteur pour maintenir un climat serein dans le marché.
Émille Kayomba