Alors que les éléments d’information filtrent très difficilement ou si peu, concernant l’interpellation du conseiller spécial en matière de sécurité du Chef de l’Etat, François Beya, des accusations aussi fantaisistes que farfelues circulent sur le compte de certaines personnalités, dont le faciès prête, dans les circonstances actuelles, à des telles incongruités.
Ne s’imaginant pas de ce que peut-être un coup d’Etat, certaines personnes s’imaginent qu’il s’agit de quelques enfantillages, sans plus.
Qu’une institution du niveau du Sénat cède à une agitation basée, en réalité sur l’antipathie que l’on peut éprouver pour l’une ou l’autre personne, est une preuve de plus que nos hautes institutions, sont bel et bien envahies par une classe politique qui est loin d’être à sa place.
Les noms qui sont cités : Badibanga Samy, Matata Ponyo ou Boshab, sont, pour certains, des ennemis à abattre, ayant à peine un droit à la vie. Pourtant, la démocratie est aux antipodes de telles considérations. En effet, c’est à l’accusateur qu’incombe la démonstration de la preuve de la culpabilité de l’accusé, et non le contraire.
Bâtir un Etat de droit, n’est pas un jeu d’enfant. Il faut faire preuve d’une maitrise de haut vol. Le respect des textes constitue, par ailleurs, l’autre volet, non moins important de l’Etat de droit, et, dans ce contexte-là, accusé sans preuve, peut tomber sous le coup de la diffamation, par exemple.
Quoiqu’il en soit, dans le cas du Sénat, le président Bahati Lukwebo qui préside aux destinées de cette institution, semble tomber des nues quand on lui pose la question de savoir ce qu’il en est, de la participation de certains sénateurs à une réunion dont l’objet menaçait la sécurité de l’Etat. Il en a entendu parler en même temps que tout le monde.
A chacun d’en tirer donc sa conclusion.
Pascal Hamici