63 ans après, les Congolais gardent une pensée honorable pour les martyrs de l’indépendance de la RDC tombés le jour des émeutes du 4 janvier 1959. Dans la foulée de la commémoration, il y a des noms peut-être pas connus comme Antoine Kingotolo, Raphael Batshikama, Filibert Luyeye, ou encore Raymond Bikebi et tant d’autres personnes qui ont eu un courage hors du commun et ont bravé la peur face au pouvoir colonial en mobilisant les militants de l’Alliance des Bakongo, ( ABAKO), la population de Léopoldville (Kinshasa) et du Bas-Congo ( Kongo Central) pour porter haut la revendication pour l’Indépendance du Congo.
À ce jour, les Kinois gardent-ils le sens de cette journée ? Et quels sont les symboles qui rappellent constamment le 4 janvier 1959 ?
« La commémoration du sacrifice suprême de nos compatriotes pour l’obtention de l’indépendance de la nation, laquelle marque la liberté pour le peuple autochtone de décider sur sa destinée. Les émeutes ; la répression ; le courage ; le sens du sacrifice », a dit Felix Mbuka.
« Cette journée nous rappelle tous ceux qui ont versé leur sang pour sauver ce pays. Les symboles me rappellent constamment le 4 janvier, c’est l’ymca (matonge), le stade Tata Raphaël », a indiqué Carol Omambo.
Les Kinois sont-ils prêts à devenir martyrs ou à se sacrifier pour la patrie? Beaucoup restent pessimistes à l’allure où le pays marche.
« Oui, mais je préfère nuancer, dans le contexte où la population adoptait la même attitude que nos compatriotes des années 1959 », a souligné Felix Mbuka.
Dans les rues de Kinshasa, à cette époque, le mot magique était « indépendance » chacun dans sa langue locale, dipanda en lingala, kimpwanza en kikongo, uhuru en kiswahili, et budukadidi en tshiluba, le criant au vu et au su des Belges par défi et pour arracher inéluctablement l’indépendance afin d’inciter le Roi des Belges de prendre acte.
Des scènes d’émeutes qui se déroulaient dans les rues de Léopoldville après l’annulation par l’autorité coloniale d’un meeting de l’ABAKO, programmé dans les installations de l’YMCA un certain dimanche le 4 janvier 1959, aujourd’hui place du 4 janvier, a provoqué la colère et la frustration dans le chef des partisans.
Christian Bofoya