La force régionale de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est quitte la République Démocratique du Congo avec un bilan quasi – négatif. Au-delà de quelques localités qui ont constitué de zones tampons, cédés par les éléments M23, l’African East community force n’a pas exécuté sa mission, liée notamment à la traque de ces supplétifs du Rwanda. Que retenir du passage de cette force et de l’avenir pour la paix dans l’Est de la RDC ? C’est toute la question que l’opinion se pose et même les autorités congolaises se démener pour résoudre ce qui peut être considérée comme une crise du millénaire, dont le record des victimes dépasse le génocide et l’holocauste.
Les armées kenyane, soudanaise, Burundaise, ougandaise et tanzanienne ont consenti au terme des négociations de Nairobi et de Luanda de prêter main forte à la République Démocratique du Congo en début 2023, pour éradiquer les groupes armés, principalement le M23 soutenu par le Rwanda qui sont à la base des violences sanglantes qui ont trop coûté aux populations civiles. Mais depuis l’arrivée de ces contingents de la région à laquelle le pays de Tshisekedi a adhéré pour son vaste marché économique, rien n’a changé selon le monitoring de la société civile et les rapports de l’armée congolaise et les attaques et menaces de la paix ont continué, parfois sous l’oeil complaisant et complice des forces l’EAC.
Aujourd’hui que ces armées »inoffensives » se retirent, le sujet fait débat et relance la question de l’opportunité et des acquis de leur longue présence sur le sol congolais. Entre temps, la situation est restée la même et les forces armées de la RDC se battent avec l’ennemi pour occuper les territoires laissés qui, pourtant devraient revenir de droit à l’administration et l’armée loyaliste. Malgré cet échec, la RDC a signé l’arrivée de la force de la sadc qui va commencer incessamment son déploiement dans la même zone. l’Afrique du Sud, la Tanzanie qui se sont d’ailleurs prononcés, sollicitent la mutation de leurs contingents présents sous la bannière de la monusco qui accumule, elle aussi environ 30 ans d’échec en RDC.
Faut-il continuer à dépendre des autres pour défendre le territoire national et assurer notre sécurité ? La société civile dans sa pluralité estime qu’il est temps pour le gouvernement congolais d’actionner les acquis de la montée en puissance de son armée, aussi contre le regard complice de la communauté internationale qui est restée silencieuse sur les tueries du Rwanda en RDC.
Constantin Ntambwe