La Banque mondiale et la RDC vont bientôt avoir un nouveau cadre de partenariat, mais avant tout, la question sera présentée à Washington aux États-Unis au conseil d’administration de cette institution de Bretton Wood. Cette annonce a été faite par Jean-Christophe Carret, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo, l’Angola, le Burundi et le Sao Tome & Principe, au sortir de l’audience avec le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo.
Au regard de ce nouveau cadre de partenariat, l’enveloppe sera de 1 milliard de dollars américains par an, soit le triple de ce que la RDC reçoit par an, et cela, pour une période de 6 ans. Selon le représentant de la Banque mondiale, l’augmentation de l’enveloppe en faveur de la RDC se justifie par l’amélioration de la gouvernance observée depuis l’avènement de l’actuel régime que dirige Félix Tshisekedi.
« Je suis venu aujourd’hui rencontrer le président du Sénat pour lui annoncer que nous allions bientôt présenter le nouveau cadre de partenariat entre la République démocratique du Congo et le groupe de la Banque mondiale pour les six prochaines années à venir, c’est un moment important parce qu’on définit quels sont les montants qui vont être investis dans le pays et comment ils vont être alloués entre les différents secteurs donc c’était ça l’objet de la réunion. Le président a trouvé que les thèmes qui avaient été retenus pour cette stratégie étaient des thèmes de la plus haute importance pour le pays» a dit Jean-Christophe Carret devant la presse à l’issue de son entretien avec Modeste Bahati Lukwebo.
Ce cadre de la Banque mondiale a aussi annoncé que pour cette année calendaire, il y aura la présentation au « conseil d’administration deux nouveaux projets d’infrastructures, un premier projet qui va permettre de continuer, de commencer pour certains segments à goudronner les routes nationales 1 et 2 celle qui traverse le Kasaï, celle ensuite qui remonte le long des grands lacs de Bukavu jusqu’à Bunia. L’autre grand projet d’infrastructure qui arrive cette année, c’est un projet pour accélérer, pour accompagner la vision du Chef de l’État Félix Tshisekedi sur l’accès à l’eau et à l’électricité dans la plupart des grandes villes de la République démocratique du Congo« . A-t-il poursuivi.
Pour la Banque mondiale, ces fonds doivent servir à aider la population congolaise à accéder aux services sociaux de base, notamment l’eau, l’électricité, la formation et l’appui au secteur privé figurent aussi parmi les priorités.
Le président de la chambre haute du parlement Bahati Lukwebo a rassuré le représentant de la Banque mondiale de l’engagement du Chef de l’Etat à améliorer les conditions de vie de la population en menant des actions à la base avec le programme de développement de 145 territoires du pays. Le renforcement des structures étatiques de contrôle de finances publiques, à l’instar de la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances (IGF), a fait aussi l’objet de plaidoirie de Bahati Lukwebo à la Banque mondiale.
Émille Kayomba