Depuis ce 19 novembre 2023, la campagne électorale est officiellement déclenchée en République démocratique du Congo avec un scrutin prévue le mercredi 20 décembre prochain : présidentielle, législatives et provinciales. Depuis l’instauration de la troisième république, ces dernières reviennent tous les cinq ans. Pour la magistrature suprême, 26 candidats sont en lice, soit autant de caravanes de campagne qui vont se mettre en route dans tout le pays.

Objectif : convaincre les 44 millions d’électeurs.
La Coalition Union sacrée de la Nation montée en 2020 tentera de faire réélire son candidat, le président sortant, Félix Tshisekedi (en poste depuis 2019) qui avait annoncé l’an dernier qu’il se représenterait, vient de lancer officiellement sa campagne dans un meeting au stade des martyrs de Kinshasa. Ses principaux challengers : Moïse Katumbi est attendu à Kisangani, Martin Fayulu sera lui dès ce week-end dans son fief du Bandundu. Ces chefs des différents partis vont sillonner les provinces pour présenter leurs engagements dans le but de convaincre les électeurs de leur faire confiance.
Les grandes manoeuvres ont débuté, les candidats n’hésitent plus à se mettre en scène pour montrer d’autres facettes. Les candidats président ont lancé officiellement leurs campagnes. Parallèlement, les candidats députés nationaux et provinciaux sont aussi sur la ligne de départ dans la course aux législatives, 25 832 candidatures ont été enregistrées pour les législatives, 44 110 pour les provinciales du 20 décembre. Si pour l’instant il est difficile d’étaler le programme de campagne des 26 candidats, la question de la partie Est de la RDC est dans les langues des candidats qui fouleront sans doute les pieds dans cette zone en proie aux conflits pour panser les blessures des populations de Rutshuru et Masisi deux territoires du Nord-Kivu exclus de ce cycle électoral en raison de la présence de la rébellion du M23.

Cette campagne d’un mois ira jusqu’à la veille de ce triple scrutin du 20 décembre prochain avait annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui pat la voix de son président de tenu à clarifier certains points concernant surtout les revendications de l’opposition autour du fichier électoral : la centrale électorale affirme qu’elle est entrain de travailler sur le règlement des contentieux et que la liste définitive des électeurs sera affichée dans les centres de vote 15 jours avant le vote, comme l’indique la loi.
Pour éviter les irrégularités, la Ceni affirme qu’une application appelé Ceni Mobile sera lancée pour qu’un électeur vérifie son inscription. Les candidats de l’opposition demandaient aussi l’organisation d’une nouvelle rencontre avant le début de la campagne. « Le calendrier ne le permet plus », répond Denis Kadima, qui ajoute que les canaux de discussions formels et informels restent néanmoins ouverts. Le président de la Céni veut aussi rassurer à un mois du scrutin : « il n’y a pas de retard sur le déploiement du matériel », et invite enfin les candidats à « se préoccuper plus de leur campagne électorale ».
Le Thôt