Président de l’Assemblée nationale depuis la chute de Jeanine Mabunda, le doyen des députés est aujourd’hui l’un des principaux soutiens du chef de l’État congolais. Portrait d’un partenaire stratégique et parfois encombrant.
Christophe Mboso N’Kodia n’imaginait sans doute pas qu’à 78 ans il ouvrirait la page la plus importante de sa carrière. Et pour cause, l’homme est loin d’être un novice de la scène politique kinoise. Doyen des élus de l’Assemblée nationale, qu’il préside depuis le mois de février, il est un élément central du dispositif de Félix Tshisekedi depuis que celui-ci a rompu l’alliance qu’il formait avec Joseph Kabila.
Nul doute que le président congolais compte particulièrement sur lui à l’aube d’une rentrée parlementaire sous tension. À l’horizon s’annonce l’épineux débat autour de la Ceni, dont la composition fait l’objet de profondes dissensions au sein de l’Union sacrée. Le camp de Moïse Katumbi et celui de Vital Kamerhe critiquent un processus opaque et plusieurs forces politiques refusent pour le moment d’envoyer leurs délégués dans le futur bureau de la Commission. Le 15 septembre, la nouvelle session parlementaire, principalement consacrée au budget, s’est d’ailleurs ouverte alors que la coalition Lamuka avait appelé à manifester pour dénoncer la politisation de la Ceni. Une marche violemment réprimée par la police.