C’est une aube de la pentecôte qui s’est révélée cauchemardesque pour les congolais, particulièrement les résidents de la commune de la Gombe à Kinshasa. Un groupe de commando a tenté un putsch en assiégeant le Palais de la nation, après avoir attaqué la résidence de Vital Kamerhe, faisant 2 victimes au passage. Et depuis, des enquêtes sont en cours et les services de défenses et sécurité sont en alerte, à la recherche d’un moindre indice.

Qui sont ces hommes qui ont fait incursion dimanche au Palais de la Nation ? A la tête du commando Christian MALANGA. Ancien officier militaire et déserteur des forces armées de la République démocratique du Congo, l’homme vivait depuis plusieurs années aux États-Unis où il a perfectionné le maniement des armes à feu. Comme sur des images qui circulent en boucle sur les réseaux sociaux tournées dans un lieu difficile à situer, Christian Malanga était détenteur d’une salle d’armement garnie avec plusieurs types de fusils. Sur les images qui ont affolé la toile après son forfait, on le voit régulièrement à côté d’une dame assimilée à sa compagne et son fils blessé et capturé vivant après l’assaut donné par la Garde républicaine.
Dans ce raid des putschistes, il y avaient des étrangers, des citoyens américains, qui ont quelques instants après, été désavoué par l’Ambassadrice des Etats-Unis accréditée à Kinshasa. Dans le groupe, on a par ailleurs identifié plusieurs congolais s’exprimaient en langues nationales, lançant des slogans scandés au sein des communautés congolaises.

D’où venaient-ils et comment se sont-ils organisés ? A première vue, le coup serait planifié de l’extérieur avant d’être muri à Kinshasa. Des congolais appuyés par des étrangers, tous lourdement armés, auraient utilisé des matériels sophistiqués comme des drones, le brouilleur de signal de communication, des bus et des véhicules de luxe. Repartis dans plusieurs groupes, ces assaillants ont commencé par attaquer la résidence de Vital Kamerhe, où ils ont abattu deux membres de la garde commise à sa sécurité, avant de se retrancher aisément au Palais de la Nation.
Ont-ils étaient piégés pour se retrouver facilement dans le bureau officiel du Chef de l’Etat ? Connu comme l’un des symboles du pouvoir d’Etat et siège de la 1e institution du pays, le Palais de la Nation a été saboté par un commando qui n’a visiblement pas connu la moindre résistance à l’arrivée. D’aucun se demande où était les éléments de la Garde Républicaine qui veille jour et nuit sur un édifice imposant dans un périmètre aussi plus sécurisé de la capitale.

Qui se cacherait derrière cet acte et quelle était la motivation des supposés putschistes ? Devrions-nous nous attendre à savoir s’il y aurait eu complicité en interne pour faciliter la tâche aux assaillants ? C’est tôt pour le moment de connaitre les méandres de cette attaque terroriste et seule l’enquête pourrait déterminer les responsabilités de part et d’autre. Mais la motivation du commando était d’ordre politique. Au moment où la constitution interdit la prise du pouvoir par des voies illégales et illégitimes.
Christian Malanga et compagnie auraient-ils bénéficié d’un appui extérieur ? Quelques heures après cette aventure, les réactions internationales n’ont pas tardé. Les Etats-Unis, l’ONU, l’Union africaine, la SADC et même le voisin congolais d’en face ont condamné l’acte. Ce dernier qui a d’ailleurs essuyé des tirs malencontreux des obus a exprimé sa solidarité au gouvernement congolais dans le cadre du bon voisinage et des relations privilégiées.
La rédaction de b-onetv.cd