Le Vice-premier Ministre, Ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières Daniel Aselo est visé par une motion de défiance déposée ce lundi 04 avril 2022 par le député Didier Okito Lutundula. Cette motion, selon ce deputé membre de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) connait déjà les signatures de 77 élus nationaux.
Didier Okito a fait savoir que cette action parlementaire fait suite aux réponses non convaincantes du VPM de l’intérieur, à la question lui adressée sur la gestion de son secteur. «Le VPM est venu deux fois à l’Assemblée nationale, mon constat est qu’il était venu uniquement s’excuser par rapport à ses propos outrageux contre les députés nationaux et provinciaux, il n’a pas touché le fond des questions lui posées par les députés nationaux.» a-t-il dit après avoir déposé ladite motion de défiance au bureau de l’Assemblée nationale.
Ce deputé national a rappelé que le VPM est un avocat. Un statut qui, avance-t-il, le met en position d’être conscient qu’il est en train de faire «la violation grave des lois et de la constitution de la République Démocratique du Congo».
« Nous n’avons pas été satisfaits, il faut soit qu’il démissionne avant l’alignement de la motion contre lui, soit qu’il se présente pour la troisième fois devant les députés nationaux pour présenter ses moyens de défense.» a déclaré Didier Okito, avant d’ajouter qu’il y a une mauvaise gestion de la territoriale, l’insécurité grandissante dans toute la République Démocratique du Congo, la police est devenue incontrôlable.
Il a aussi épinglé le fait que jusque-là l’ANR (l’agence nationale des renseignements) n’a pas cessé avec ses petits cachots clandestins. « Ce ministère n’est pas géré » lâche-t-il.
Il faut dire que le VPM Daniel Aselo vient de se présenter devant les députés nationaux à deux reprises à moins d’une semaine, en l’occurrence le 30 mars et le 01 avril 2022. Il répondait à une question orale avec débat lui adressée par le député Jean-Pierre Kayembe, qui lui reprochait de s’immiscer dans la gestion des institutions provinciales, mais aussi sur les relations tumultueuses qu’il entretiendrait avec les dirigeants des provinces de la RDC. Daniel Aselo était sorti indemne, là où son collègue de l’économie nationale a été déchu par 277 voix des élus votant pour sa destitution sur les 368 qui avaient pris part à cette plénière.
Cette fois-ci, les initiateurs de cette nouvelle action parlementaire, ont choisi d’aller directement à une motion de défience, à la place d’une question orale. Selon Didier Okito, « On ne peut pas adresser à une même personne une question orale avec débat dans un délai d’un mois, c’est ce qui est interdit par notre règlement intérieur»
Émille Kayomba