Les travaux de la commission paritaire Gouvernement et Banc syndical ont été effectivement lancés ce vendredi 25 mars 2022 à l’hôtel du gouvernement à Kinshasa. C’est le Vice-Premier Ministre Ministre de la Fonction publique Jean-Pierre Lihau qui a procédé officiellement au lancement de ces assises qui vont tabler sur l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble du personnel du secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), mais aussi de la récherche scientifique. Il était au côté du Ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, du Ministre d’Etat en charge du budget, du Ministre de la recherche scientifique et innovation technologique, de la Vice Ministre aux finances et du Vice Ministre au budget.
Le VPM de la Fonction publique a indiqué que c’est un grand jour pour lui. « C’est une journée mémorable, et ce à plusieurs égards, puisqu’ensemble nous avons conjuré l’inertie, au profit d’un dynamisme constructif, par les vertus d’un dialogue intériorisé aussi bien par les autorités que nous sommes, le corps académique, les étudiants et le banc syndical.» a-t-il dit.
Pour Jean-Pierre Lihau, il est temps de mettre tout en œuvre pour que les engagements pris soient respectés. «Je voudrais nous inviter tous de même cœur, à nous tenir debout un instant pour honorer nos engagements, pour la conquête d’une paix sociale qui est à mon sens à porter de main. Elle ne dépend que de notre volonté conjuguée. Et c’est pour relever ce défi, que je crois nous nous retrouvons dans cette salle. Pour faire avancer ensemble le processus de cette commission paritaire, gouvernement et banc syndical de l’ESU et de la recherche scientifique. » a-t-il laissé entendre, avant de lancer un appel au corps enseignant, de ne pas mettre l’année académique en cours en péril.
Prenant la parole en son tour, le représentant du banc syndical, qui est en même temps le coordonnateur du Réseau des associations des professeurs des Universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO), Iyolo Mpongo, a indiqué que ce jour du lancement des travaux est un jour d’espoir.
Toutefois il a exprimé le regret du banc syndical à l’endroit du Gouvernement, pour n’avoir pas respecté son engagement pris dans le protocole d’accord signé le 14 février, qui considéraient que les travaux en commission paritaire devraient débuter 3 jours juste après la signature de ce protocole. « je vous présente mon regret, le regret du banc syndical de l’ESU. Nous avions prévu dans le protocole d’accord, que ces assises devraient commencer, du moins en ce qui concerne le banc syndical académique, 72h après la signature du protocole d’accord. Mais nous constatons malheureusement, malgré cet accord signé conjointement, il n’ y a pas eu respect de l’échéance.»
Qu’à cela ne tienne, le coordonnateur du RAPUCO a reconnu que ce 25 Mars est un grand jour, un jour d’espoir pour les professeurs, les étudiants mais aussi de tous les opérateurs du secteurs.
Pour le Ministre de Tutelle Mohindo Nzangi, l’ouverture de ces travaux marque la volonté du gouvernement à réaliser ses engagements. Cela, avant qu’il ne présente ses excuses pour le retard consommé, mais aussi, de manière ramasser, le calendrier desdits travaux qui se poursuivront à Bibwa à partir du lundi 28 mars.
Bien que les activités en commission paritaire banc syndical de l’ESU et le Gouvernement soient lancées, la question de la reprise immédiate des activités académiques a semblé diviser un tout petit peu malgré les demandes du gouvernement. A en croire certains membres du personnel de l’ESU et recherche scientifique, il se pose un problème de confiance né du fait des évènements précédents au cours des négociations.
Émille Kayomba