Le lancement des travaux de construction du Port en eau profonde de Banana est un fait qui n’a rien d’anodin, surtout pour les populations de la province du Kongo Central. Il faut dire que ce projet moisissait dans les tiroirs depuis près de 40 ans. C’est qui fait que la date du lundi 31 janvier 2022 sera marquée dans les tablettes de la République démocratique du Congo, car elle marque la concrétisation de ce qui n’était qu’un rêve hier.
Le président de la République Félix Tshisekedi a donné le go des travaux pour la matérialisation du projet d’érection de ce port en posant la première pierre. Un signal fort du respect de son engagement conditionnant la construction du pont route-rail entre Kinshasa et Brazzaville à la construction du port en eau profonde de Banana.
Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie solennelle. On pouvait remarquer la présence des autorités politico-administratives, les chefs coutumiers, la notabilités de la province et bien d’autres.
A la hauteur de l’ampleur de l’événement, cinq orateurs ont pris la parole, le premier à prendre la parole est le Gouverneur a.i du Kongo Central Justin Luemba, qui a mis en exergue les avantages de ce port, entre autres en terme d’emploi qui seront créés. S’en est suivie de deux discours des parties contractantes de ce projet, d’un côté, le chairman de DP WORLD, société chargée de l’exécution du projet, qui s’est dit honoré du partenariat avec le gouvernement congolais, et le ministre émirati du Commerce extérieur qui a souligné qu’avec ce port ultramoderne, les relations d’affaires entre la RDC et les Émirats Arabes Unis iront crescendo. Le ministre de transports voies de communication et désenclavement Chérubin Okende et celle du portefeuille Adèle Kahinda ont également pris la parole.
Le but de ce projet est de permettre l’accostage des grands navires et autres porte-conteneurs à Banana, sur la rive gauche du fleuve Congo, pour ainsi mettre fin à ce qu’on appelle au Kongo Central des taxis navires qui font le transbordement dans ce coin du pays près de l’embouchure du fleuve Congo. Plusieurs sources s’accordent sur le fait que le projet est étalé sur 4 phases avec un coût d’investissement global de 1.3 milliards USD. La première phase prévoit la construction d’un quai de 600 m2 et de 25 hectares d’espace de stockage pour un coût de 350 millions de dollars américains, qui fera qu’en 2023 déjà, qu’il y ait la présence des grands navires.
Le lancement de ce projet est un motif de joie et de fierté pour plus d’un. L’artiste Musicien Félix Wazekwa qui a assisté à la pose de la première pierre par le Chef de l’État, s’est dit heureux, car selon lui, «on était encore dans les expectatifs».
Émille Kayomba