Le profil énergétique de la rdc est le plus courtisé au monde puisque dotée des resources naturelles diversifiées et non encore inventoriées mais ces potentialites ne suffisent pas. Paradoxalement, le pays accuse un déficit criant en desserte en énergie. Parmi ces ressources l’on cite le rayonnement solaire, le vent, la biomasse, le pétrole brut, l’uranium, la tourbe, le gaz naturel, le charbon, la géothermie, et principalement l’hydroélectricité dont la puissance est à plus de 100.000 mégawatts.
Le pays compte aussi plus de 30 barrages disséminés principalement entre le grand katanga et le Kongo-Central. Malgré ces atouts le tenebre trône en maître sur le grand espace Congo. Seulement près de 5 pourcents de ce potentiel sont exploités, un déséquilibre criant entre l’offre et la demande observé avec un déficit évalué presqu à 450 mégawatts.

La ville de Kinshasa par exemple enregistre un taux d’électrification de presque 40 pourcents contre 3,1 dans la tshopo. Le seuil de 15 pourcents de desserte en électricité dont 1 pour cent dans les milieux ruraux pour toute la RDC est un véritable défi, le délestage est devenu un langage courant chez les consommateurs.
La snel qui autrefois avait le monopole est butée à plusieurs difficultés entre autre la vétusté de son réseau de distribution, l’augmentation du taux démographique en rdc occasionnant une mauvaise qualité de services offert aux consommateurs. La donne devra changer, depuis 2014 des efforts se déploient du côté gouvernement qui a ouvert la voie au secteur privée à travers la libéralisation du secteur.

Mais cela n’a pas suffit d’autres outils étaient nécessaires pour accompagner toutes les mesures nécessaires entre autre la mise en place de l’Autorité de Régulationdel’électricité – Are, organe régulateur devenu opérationnel depuis deux ans et l’Agence nationale de l’Electrification et des Services Energétiques en milieux rural et périurbain – ANSER qui travaille sur l’électrification du congo profond et l’accès facile à l’énergie dans des milieux ruraux et peri urbains. Ces efforts devraient être canalisés et avoir une boussole, d’où le plan nationale d’électrification.
L’électricité étant au cœur de tous les enjeux économiques sociaux et environnementaux, il faut doubler les efforts pour augmenter le taux de desserte en RDC. Un exercice pourtant pas aisé pour toutes les parties prenantes qui sont butés à diverses difficultés en dépit de l’Arsenal juridique qui existe déjà. C’est ici que le secteur privé s’adjoint au gouvernement pour répondre à ce besoin primaire de la population.

Certaines provinces connaissent déjà des avancées significatives à l’instar du Grand kivu ou des micros barrages sont à pied d’œuvres et comble la faiblesse de l’Etat. Ces initiatives privées ont su au fil du temps s’implanter et produit dans des milieux parfois à haut risque. La multiplicité des taxes dans ce secteur comme dans d’autres constituent aussi un frein pour les opérateurs. Environ une soixantaine de taxes a été répertoriée rien que pour ce secteur.

Mais optimisme oblige, les acteurs ont leurs yeux rivés à l’horizon 2030. Le taux de desserte en électricité pourrait alors littéralement être revue à la hausse. Pour y parvenir il faut travailler sans relâche. Plusieurs facteurs sont à prendre compte pour endiguer ce phénomène de faible taux de pénétration il faut des moyens techniques et financiers gigantesques.
La rédaction de b-onetv.cd