Alors qu’une certaine opinion montait pour demander le retrait de la République démocratique du Congo (RDC) de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ou la suspension de participer à ses activités, le gouvernement congolais n’entend pas les choses de cette oreille. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le Vice-Premier Ministre en charge des Affaires Etrangères Christophe Lutundula devant les responsables de la presse dans une conférence à côté de son collègue de la communication Patrick Muyaya.
Pour le VPM, le retrait de la RDC de l’OIF n’est pas à l’ordre du jour. « Je comprends devant la déception, des frustrations des congolais par rapport à la communauté internationale en particulier ce qui s’est passé concernant la MONUSCO, je comprends que la tendance est forte de culpabiliser les 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité. Et tout le monde aurait voulu que ces pays là s’expriment de manière claire et sans équivoque. Je pense que le retrait de la Francophonie n’est pas à l’ordre du jour, » a fait savoir Christophe Lutundula.
Il a rappelé la place qu’occupe la RDC dans l’OIF, mais aussi le fait que la nation congolaise a choisi la langue francaise comme la langue de l’administration. « Nous sommes le premier grand pays Francophone en terme de démographie, nous avons inscrit dans la constitution, la langue française comme la langue de l’administration. Donc au delà de la conjoncture qui est difficile, nous ne pouvons pas renoncer à cette vocation qui est notre appartenance à la Francophonie qui est constitutionnelle. Ce que je peux dire c’est que nous souhaitons effectivement que la France joue un rôle important dans la solution de la crise (Sécuritaire), comme elle a toujours été active. Et je crois qu’il est de l’intérêt des dirigeants de la France de prendre en compte cette demande là, » a dit le patron de la diplomatie congolaise.
Pour le porte-parole du gouvernement, si la RDC décidait de quitter l’OIF, ça serait une catastrophe pour cette organisation intergouvernementale. Rappelons que parmis ceux qui sollicitent du gouvernement congolais la suspension de participer aux travaux de l’OIF, il y a les sénateurs membres de l’Union Sacrée qui venaient de monter au créneau pour fustiger l’indifférence des membres de cette organisation.
Emille Kayomba