C’était vraiment une veille de Noël particulière en RDC, la commission électorale nationale indépendante a choisi le 24 Décembre pour lancer la campagne d’enrôlement des électeurs pour un quatrième cycle électoral prévu en décembre 2023. Pour cette campagne, la centrale électorale vise 50 millions d’électeurs. Une projection audacieuse qui ne met cependant pas d’accord tous les membres du bureau de la ceni. La rapporteure de cette institution d’appui à la démocratie Patricia Nseya n’était pas d’accord avec son président sur le délai d’un mois accordé à cette campagne. La dernière organisée pour le scrutin de 2018 ayant duré 3mois. Pour sa réussite, le concours de tous a été sollicité, médias, artistes musiciens, leaders religieux et autres, tous ont été appelés à mobiliser pour cette campagne qui est une des grandes étapes à franchir pour les scrutins prevus en 2023.
Dans les QG des partis politiques, c’est l’effervescence. Chacun sensibilise de son mieux sur cette opération, question d’avoir plus d’électeurs de sa base se faire enrôler. Cette opération a la lourde responsabilité, une fois achevée, elle permettra au parlement de voter la loi sur la répartition des sièges. L’enjeu pour ce scrutin, c’est aussi et surtout la présidentielle. Felix Tshisekedi veut rester cinq ans encore dans la somptueuse villa du Mont-Ngaliema, il veut rempiler pour un second mandat, estimant que sa vision pour le Congo ne s’est pas encore réalisé durant son premier mandat.
Face à lui, plusieurs candidats se sont déjà prononcés. Martin Fayulu, candidat malheureux à la dernière présidentielle a été choisi candidat pour son parti Ecidé lors de son congrès tenu à Kisangani. Augustin Matata Ponyo, ancien Premier Ministre et ancien du Pprd va arborer les couleurs rouge et blanc de son parti LGD. Si Félix Tshisekedi pourra compter sur plusieurs partis membres de l’Union sacrée dans cette bataille, cela ne sera pourtant pas possible avec un de ses alliés à l’union sacrée. Moïse katumbi, président national d’Ensemble pour la République a claqué la porte de l’Union sacrée et s’est déclaré dans la foulée candidat pour la présidentielle de 2023.
L’ancien gouverneur du Katanga s’en va avec son parti politique et plusieurs de ses soutiens. Mais les Ministres nommés au gouvernement Sama Lukonde sous le label d’Ensemble pour le changement ont marqué par leur absence lors du congrès organisé à Lubumbashi qui a vu Moïse katumbi désigné candidat président, peut-on déduire leur desamour avec le chairman. Difficile de l’affirmer dans le contexte politique congolais où rien n’est impossible.
L’autre figure de proue, Vital Kamerhe n’a encore pipé mot. Depuis sa sortie de prison et son acquittement, l’ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat entretiendrait des relations des très bonnes relations avec son partenaire du cach. Ce partenariat durera t-il encore longtemps, vaut mieux se taire et regarder l’avenir. Le flou persiste encore du côté du front commun pour le Congo. L’ancien Président de la République dont le silence est presque une seconde nature reste égale à lui même. Va-t-il ou pas se présenter, seul Dieu et lui connaissent la réponse. Les élections de 2023 s’annoncent donc rude avec son lot de défis.
La rédaction de b-onetv.cd