De toute évidence, le départ de l’entreprise CONGO, avait été mal engagé en 1960, soit par une certaine hypocrisie, soit par cécité, ou encore par manque d’une certaine hauteur de notre classe politique, dont un certain laisser-aller, a toujours pu faire croire en une incapacité notoire des congolais, lesquels peinent à mettre sur pieds une véritable nation, se contentant de la juxtaposition des tribus, presque dans l’ordre où Léopold II les avait laissés.
La République démocratique du Congo, comme tout le monde le sait, est bel et bien une invention d’un homme qui, par ambitions personnelles, rêvait, alors qu’il était encore duc de Saxe Cobourg Gotha, à doter son pays d’une colonie, à l’image de la France, de l’Espagne, du Portugal où des Pays Bas, ce dernier représentant d’ailleurs, le modèle qui le séduisait.
Ainsi, avec l’aide du chancelier allemand, Bismarck, l’homme le plus puissant du monde de l’époque, qui imposa en 1885, la fameuse Conférence de Berlin, pour permettre à son protégé, Léopold II, d’empocher le Congo, est bien l’homme qui a permis aux générations congolaises depuis l’indépendance du pays, de posséder ce pays.
Jusqu’aujourd’hui, les citoyens de ce pays, subissent le système établi par Léopold II et par la suite la colonisation, l’une des grandes raisons, pour les Congolais, de chercher de nouvelles pistes pour redynamiser la marche du pays vers la création d’une véritable ‘’nation’’.
Il est important de se rappeler que le Marechal Mobutu, comme la plupart des cadres de sa génération, a été brillamment formé par les Belges, et comme dirigeant, il a simplement appliqué la recette du maître, à savoir, diviser pour régner. La preuve la plus irréfutable, est cette mémorable carte d’identité sûr, dite carte pour citoyen, sur laquelle figurait toutes les indications permettant de connaître les origines de chaque personne jusqu’à son village.
Ainsi, les congolais doivent choisir, ou, ils veulent une nation pour avancer, ou, ils continuent de tourner en rond, jusqu’à ce que, peut-être, un jour, le pays leur échappe, avec tous les coups de boutoir qu’il reçoit chaque jour, en interne ou en externe.
Pascal Hamici