C’est depuis 4 bonnes années, que la République démocratique du Congo est conduite sous la férule de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République. Le 24 janvier 2019, le pays a assisté à la première passation pacifique du pouvoir au sommet de l’Etat, qui a vu Joseph Kabila, arrivé à la fin de son deuxième mandat, quitter le pouvoir et devenir sénateur à vie. Déjà lors de son discours d’investiture, Félix Tshisekedi déterminait son action à la tête du pays en quelques priorités qui sont :
» – La pacification de tout le territoire national en accélérant la lutte contre l’éradication des groupes armés qui sévissent et sèment la désolation auprès de nos populations ;
· La lutte contre la pauvreté par des actions sociales et une politique novatrice de cohésion nationale ;
· La réhabilitation et la consolidation d’un état de droit à travers des institutions solides, de proximité et équitables au service de l’emploi, de la jeunesse, de l’éducation, de la santé et de tous nos enjeux économiques et sociaux ;
· Une lutte efficace et déterminée contre la corruption et les anti-valeurs notamment l’impunité, la mauvaise gouvernance, le tribalisme et autres ;
· La promotion de la presse et des médias pour en faire véritablement un quatrième pouvoir ;
· La valorisation de notre capital humain par la promotion des jeunes et des femmes ;
· Le développement des milieux ruraux par la construction des infrastructures sociales de base pour mieux maîtriser l’exode rural ;
· La simplification des procédures administratives dans les secteurs clé de la vie nationale pour favoriser le climat des affaires, le développement du tourisme, la libre circulation des biens et des personnes et l’accessibilité du citoyen à tous les services de l’Etat. »
A quelques temps de sa prise de fonction, plusieurs actions ont été directement menées notamment la libération des prisonniers politiques, mais aussi, dans le cadre social, plusieurs travaux d’infrastructures, notamment le programme d’urgence de 100 jours, mis en oeuvre en mars 2019 en entente du premier gouvernement qui n’est venu qu’en septembre de la même année. Dans la même veine, le Chef de l’Etat nouvellement investi a aussi activé l’article 43 de la constitution, pour la mise en oeuvre de la gratuité de l’enseignement de base.
Autre actions menées c’est la normalisation des relations diplomatiques notamment avec la Belgique, avec la reprise progressive de la coopération militaire. Félix Tshisekedi a décidé d’ouvrir de plus en plus le pays à la scène Internationale, d’où sa désignation à la tête de l’Union Africaine en 2021, et actuellement, il dirige de CEEAC et la SADC au nom de la RDC. Il y a aussi à mettre à son actif, l’adhésion de la RDC à la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC). Toujours sur le plan de la diplomatie, les congolais ont constaté plusieurs voyages du Chef de l’Etat dans le monde, pour faire entendre la voix du pays.
Sur le plan sécuritaire, l’on note plusieurs actions. Déjà, le programme de l’actuel Chef de l’Etat congolais qui est en train d’être mis en oeuvre aujourd’hui par l’équipe Sama Lukonde, est placé sous les signes de faire de la RDC un État fort et prospère. C’est ainsi qu il y a eu la loi de la programmation militaire pour l’amélioration des conditions sociales des hommes en armes.
L’une de tâches noires que ce mandature a connu, c’est aussi cette résurgence du M23 dans l’Est du pays, avec le soutien du Rwanda, malgré tous les efforts de stabiliser la sous-région que Félix Tshisekedi a fourni. Mais c’est sous ce mandat que la RDC a pu voir le régime de notification sur l’achat d’armes par l’ONU qui pesait sur elle être lever.
Dans le volet économique, le budget annuel de l’exercice 2022-2023 a quadruplé jusqu’à atteindre le chiffre record de 16 Milliards USD. Alors qu’à son accession au pouvoir, il était autour de 4 milliards USD de recettes mobilisés. L’augmentation de ce budget a eu un impact qu’on peut désigner de relativement positif sur l’armée, la santé, l’éducation et de plusieurs autres secteurs de la vie nationale, car dans le panier de la ménagère, il y a encore des efforts fournir.
A la 4e année du règne de Félix Tshisekedi, il faut dire que son mandat a aussi connu plusieurs problèmes sur le plan politique. On peut citer la séparation d’avec le FCC, la famille politique de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila avec qui ils étaient en coalition et qui a conduit à la reconfiguration de la majorité parlementaire, donnant ainsi lieu au gouvernement Sama Lukonde. Il y’a aussi la séparation de Tshisekedi fils avec l’un de ses bras droits, Jean Marc Kabund, qui est passé à l’opposition, avant qu’il ne soit emprisonné pour outrage au Chef de l’Etat.
Emille Kayomba