Dans l’un des 5 points de sa communication à la 41e réunion du Conseil des ministres de ce vendredi 18 février 2022, le président de la République a fait un focus sur la cybercriminalité en RDC, surtout dans les réseaux sociaux. Félix Tshisekedi a relevé certains actes qui atteignent les propositions inquiétantes sur Internet dans le pays notamment : « Le harcèlement sous diverses formes, l’usurpation d’identité numérique, la diffusion du matériel à contenu tribaliste dont les conséquences néfastes ne font l’ombre d’aucun doute ».
Cette question de la cybercriminalité s’est avéré préoccupante pour le Chef de l’Etat au point qu’il invite le Gouvernement à finaliser le projet du Code du Numérique et de le transmettre au Parlement, à la prochaine session parlementaire, donc celle de mars, suivant la procédure constitutionnelle requise pour son examen et son adoption.Le président de la République a aussi appelé les Congolais à œuvrer pour éradiquer ce fléau.
La communication du Chef de l’État dans cette 40ième Réunion du Conseil des ministres s’est axée notamment sur le lancement annoncé de l’investissement du Groupe PEPSI en RDC qui se traduit d’abord par la construction des usines. Félix Tshisekedi a invité le gouvernement « à faciliter toutes les procédures d’usage pour que cette société lance rapidement ses activités.»
Le Programme d’Appui au Développement Agro-Industriel de Ngandajika (PRODAN) a fait aussi l’objet des préoccupations du Chef de l’Etat. Il a appelé à la mise en place du mécanisme institutionnel capable d’impulser et de coordonner les activités de la Feuille de route s’y rapportant. Ce projet est un programme prioritaire du gouvernement, qui vise à lutter contre l’insécurité alimentaire dans le pays. Il bénéficie aussi d’un accompagnement technique et financier de la Banque Africaine de développement.
Le Chef de l’exécutif National a porté un regard de désolation à l’égard de la lenteur des travaux de réhabilitation de la route provinciale RP709, axe Kananga-Kalamba-Mbuji dans la province du Kasaï Central par la société CREC7. Il a instruit le ministre d’État, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, «à faire instamment une évaluation du contrat de concession accordée à la société précitée ». Le même regret a aussi été émis quant à l’exécution du Projet de construction de la ligne à haute tension de 72 kilovolts de la Centrale hydroélectrique de Lungudi qui n’a connu aucun commencement depuis la signature du contrat en 2011. Les Ministres des ressources hydrauliques, du budget et celui des finances ensemble avec le gouverneur de la province du Kasaï ont été instruits pour l’examen et l’actualisation du projet.
Le dernier point a concerné le secteur minier, avec le litige entre l’État congolais et le groupe Fleurette. Le Chef de l’Etat a rappelé l’option levée en ce qui concerne les contrats et conventions sur les concessions minières et pétrolières de ce groupe Fleurette en vue d’un règlement global et à l’amiable de tous les litiges susceptibles de rétablir la République démocratique du Congo dans ses droits. Pour que le pays rentre pleinement en possession de ses actifs miniers, la Ministre d’Etat de la justice a été chargée d’examiner et signer le protocole d’accord entre les deux entités.
Émille Kayomba