Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a présidé ce vendredi 25 février la quarante-deuxième réunion du conseil des Ministres en présentiel à la cité de l’Union Africaine. Dans sa communication, il est revenu sur la nécessité de faire du secteur du numérique en République démocratique du Congo, «un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social» note le compte rendu de cette réunion, signé par le Ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
Le but, c’est entre autres transformer les axes principaux de l’économie nationale vers le numérique et à faire de l’innovation un véritable vecteur de croissance. Pour ce faire, il a été rappelé «la nécessité pour les Ministères sectoriels de travailler en synergie avec l’appui de la Primature autour du Ministère du Numérique et de l’Agence du Développement du Numérique qui sera bientôt créée au sein de la Présidence de la République.»
Bien plus, le Chef de l’État a porté un regard sur d’autres questions nationales au cour de cette 42ième conseil des Ministres. Il y a notamment le point sur la tenue de la 10ième réunion de haut niveau du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo. Tout en saluant tous les Chefs d’États ayant pris part à ces assises, Félix Tshisekedi a informé le Conseil de la «volonté commune exprimée des États membres, de coopérer davantage pour la pacification de la partie Est de la RDC, en s’appuyant, entre autres, sur des expériences réussies ; « notamment celles en cours entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et l’Ugandan People’s Defense Force (UPDF), contre les ADF ; et celles des bons offices offerts par notre pays aux cotés de la République d’Angola dans le processus de dialogue entre le Rwanda et l’Ouganda.» a dit le Chef de l’Etat.
Il a quant à ce exhorté le chef du gouvernement, mais aussi chargé les ministères sectoriels et son cabinet à accompagner le Mécanisme National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS) dans la recherche et la matérialisation des réformes nécessaires pour accélér le processus de paix, «condition sine qua non à son développement.» dixit le Chef de l’Etat.
Le 5e Président du Congo-Kinshasa Indépendant a porté un regard critique sur le processus menant vers la mise en place de la Zone Economique Pilote de Maluku, faisant partie des stratégies pour la mise en place du plan directeur d’industrialisation de la RDC. Face aux difficultés, Félix Tshisekedi a appelé les Ministres des finances et des budgets à s’acquitter du solde des fonds pour finaliser les travaux de viabilisation. le Ministre de l’Industrie a été appelé à évaluer avec l’Aménageur en vue du respect de ses engagements. Les Ministres en charge de la Justice et des Affaires Foncières devraient s’assurer de la finalisation du processus d’expropriation et le Ministre de l’Urbanisme et Habitat a été chargé de trouver une solution pour le siège devant abriter l’Agence des Zones Économiques Spéciales (AZES), l’organe publique chargé de gérer les Zones Economiques spéciales en RDC.
La Zone Economique Pilote de Maluku a été créée en 2012 par décret du Premier Ministre. Il est relativement inexplicable que 10 ans après, pratiquement rien n’est fait en terme d’infrastructures.
Le président de la RDC a enfin insisté sur l’importance de la cohérence des politiques dans l’exécution des travaux du Port en Eaux Profondes de Banana. Ainsi, « il a informé le Gouvernement de sa volonté de placer, à un plus haut niveau, le pilotage, le suivi et l’évaluation de ce projet dont les modalités seront communiquées dans les prochains jours.» Rapporte le compte rendu.
Émille Kayomba