Le président de la République Félix Tshisekedi rejette toute allégation sur sa probable implication dans l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera. « Je suis ni à l’origine, ni en train de tirer le ficel pour qu’on enfonce Stany Bujakera,» a-t-il répondu à une question lui posée lors de l’interview qu’il a accordée à un journaliste de deux médias français diffusée ce jeudi 16 novembre dans la soirée.
Félix Tshisekedi n’a pas exclu la possibilité d’intervenir en faveur de Bujakera, mais ce n’est qu’au cas où il serait condamné. « si il est condamné ou quoi, pour Amnesty, grâce, que sais-je…» A titre de rappel, Stanis Bujakera est poursuivi pour notamment diffusion présumée d’un « faux document » attribué à l’Agence nationale de renseignement (ANR), cité dans un article publié dans Jeune Afrique retraçant le rôle présumé du Service des renseignements militaires dans l’assassinat du député national et opposant Chérubin Okende. Selon le président de la République, le Journaliste directeur de publication adjoint de Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique et Reutes était peut-être Manipulé.
Tout en exprimant sa peine pour cette arrestation, en revanche Félix Tshisekedi a dit vouloir aussi avoir toute la lumière sur cette affaire. Pour le chef de l’Etat, il n’a aucun intérêt d’ôter la vie à l’ancien ministre des transports. « Je n’avais aucun intérêt de donner la mort à ce compatriote. Parce que regardez, il était le porte parole d’Ensemble, mais il n’a jamais pris la parole ! Il ne gênait en rien le régime. Et quand bien même il y en a qui gênent, qui profèrent des injures, des menaces, qu’est ce qui leur arrive ? Et pourquoi on s’en prendrait à Chérubin ? Pourquoi chercherai-je à lui ôter la vie ? Donc, pour moi c’était aussi une curiosité, je voulais aussi savoir mais qu’est ce que c’est ? » s’interroge Félix Tshisekedi. Qui s’interroge en sus, « Pourquoi est ce qu’on a voulu, faussement, attribuer au service des renseignements la responsabilité de la mort de Cherubin. »
Il faut dire que les enquêtes sur cet assassinat tragique de Chérubin Okende intervenu le 13 juillet de cette année est toujours en cours, après l’autopsie réalisée en début août avec la collaboration d’experts belges, sud-africains et de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), en présence des membres de la famille du défunt.
Emille Kayomba