Après presque 6 mois de silence, Jean-Marc Kabund monte au créneau pour rendre publique sa position politique. Ce lundi 18 juillet 2022 dans une rencontre avec la presse annoncée avec pompe plusieurs jours avant, l’ex protégé de Félix Tshisekedi s’est montré moins tendre envers son ancien chef.
D’entrée de jeu, en annonçant officiellement l’existence de son parti politique Alliance pour le changement (AC), l’ancien premier vice président de l’Assemblée nationale a fait savoir que son parti fera l’opposition à Félix Tshisekedi. Selon Jean Marc Kabund, lui et ses compagnons ont constaté « l’absence d’une vision claire et d’un leadership convainquant dans le chef du président Félix Tshisekedi» a-t-il dit, avant d’ajouter que le régime Tshisekedi brille par « l’incompétence notoire et la mégestion institutionnalisée, caractérisée par l’insouciance, l’irresponsabilité la jouissance et la prédation au sommet de l’Etat.». L’ancien président ad interim de l’UDPS a dénoncé le fait que les caisses de l’État saignent jour et nuit, mais aussi les « promesses irréalisables de Félix Tshisekedi, » « les mensonges, la manipulation, le détournement, tous les échecs constatés sont la faute des autres ».
Il a accusé l’actuel Chef de l’Etat d’orchestrer un glissement et la fraude électorale. « Je suis déçu de vous annoncer que le régime Tshisekedi a décidé de mettre en péril la périodicité, la sincérité et la transparence des élections en préparant le glissement ainsi qu’en orchestrant une fraude massive aux prochaines élections » a déclaré Jean Marc Kabund. Il a dit briser son silence, à la suite d’une série « de turbulences émaillées d’actes de sabotage, d’humiliation, d’ingratitude et même de calomnie, subie en début de cette année ». Le divorce est officiellement consommé entre le Président de la République et son ancien homme de main. Il faut dire que ça doit tirer actuellement à balle réelle.
Jean Marc Kabund avait annoncé sa démission de son poste de 1er vice président de la chambre basse du parlement en janvier 2022, avant de déposer officiellement sa lettre en mars. Celà suite à une expédition punitive qu’il a subie dans sa résidence, consécutive à une altercation qu’il a eue sur l’avenue poid lourd à Kinshasa, avec les éléments de la Garde républicaine, une unité spéciale des FARDC commise à la protection du Président de la République et de sa famille.
Emille Kayomba