Une vidéo a circulé la semaine du 3 janvier 2022, dans laquelle un monsieur en tenue civile identifié comme élément de la police, en train de remuer brutalement les appareils génitaux de trois jeunes garçons dénudés sur la voie publique, devant un public dense assistant au spectacle.
Dans un communiqué signé ce vendredi 07 décembre 2022 par le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo, le commissariat ville de Kinshasa a donné sa version des faits.
« Contrairement à ce qui se dit dans l’opinion, ces faits se sont déroulés en décembre 2018 lors des élections et non en janvier 2022. Les individus dénudés sont des bandits appelés à Kinshasa «Kuluna». Ils ont été dépouillés de leurs vêtements par la population qui les avait appréhendés après avoir volé les urnes et les bulletins de vote pour les jeter dans la rivière Kalamu dans le quartier Kimbangu. C’est grâce à l’intervention du bourgmestre de la commune de Kalamu et des éléments de la LNI ( légion nationale d’interventions) que la population en colère n’a pas pu brûler vifs ces Kuluna comme elle le prévoyait. » lit-on dans ce communiqué du commissariat ville de Kinshasa.
Le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo poursuit en signalant que « la scène filmée s’est déroulée devant la résidence du bourgmestre de la commune de Kalamu Jean-Claude Kadima.» Avant d’avancer que ces Kuluna, dont le fils de chef du quartier Kimbagu II, ont été jugés le jour suivant en flagrance et condamnés à 20 ans de prison.
En ce qui concerne cet agent de la police qui exécutait des attouchements sexuels avec brutalité à ces jeunes que la PNC qualifie de Kuluna, la police ville de Kinshasa a indiqué qu’il s’agit du » commissaire principal Jean-Robert » de la LNI, qui lui aussi a été jugé, condamné et est emprisonné à Angenga dans la province de la Mongala.
Après avoir donné sa version des faits, la police nationale congolaise menace de déférer en justice, les personnes qui ont publié ces images dans l’objectif de saper l’image des autorités du pays.
La Rédaction