En République démocratique du Congo tout se résume à la seule et unique volonté des autorités morales qui imposent leur diktat au nom d’un hypothétique « intérêt du peuple » qui souvent arrive même à bloquer la marche de la nation. Quelques jours après la prestation de serment du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, une session extraordinaire a été convoquée à la chambre basse du parlement regroupant les autorités morales et les meilleurs des élus de la République. Objectif : identifier une majorité acquise au Président.
En réponse à cette manoeuvre du secretaire général de l’UDPS, ces autorités morales qui constituent la myriade des partis et plates-formes politiques font bloc pour se permettre d’avoir plus des élus. Des élus du peuple ou des vraies machines à prédation ? Alors qu’Augustin Kabuya consulte, ces autorités morales défilent même les plus sceptiques partent à la rencontre de l’informateur désigné par le président. Il faut plaire pour decrocher le graal mais loin de l’imaginaire, l’oiseau rare identifié pour la primature n’est rien d’autre qu’une fille de l’UDPS, parti au pouvoir. Fin de suspense.
Il devient donc logique qu’Augustin Kabuya cède la gestion des humeurs et caprices des autorités morales à la nouvelle Première ministre Judith Suminwa qui selon les indiscrétions de l’hôtel du gouvernement a déjà tranché : Pas d’autorités morales dans mon gouvernement. La même source renseigne que ces autorités morales auraient déposé une liste comportant femmes, nièces, filles et cousins comme futurs membres du gouvernement Sumwinwa. Alors que le temps passe, la vie augmente mais la dame de fer nommée Première ministre ne forme toujours pas son gouvernement. Faute d’un consensus avec ces autorités morales membres du presidium qui se battent à la chambre basse du parlement dans un combat ouvert : « En République démocratique du Congo, les loups se mangent désormais entre eux ».
Du coup, la nation est entre les mains des diktats des autorités morales qui ne jurent que sur leurs intérêts au détriment du bien-être de la population comme si sans autorités morales, le pays ne peut pas continuer sa marche normale ? La question est posée.
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