Devant les deux chambres du parlement réunies en congrès ce 13 décembre 2021, le Président Félix Tshisekedi a exprimé publiquement sa désolation face au fonctionnement de la justice de son pays. Sous ces termes : « Malheureusement, en dépit de certains progrès que je salue, je ne saurais rester indifférent, en ma qualité de Magistrat suprême, aux cris de détresse et de désolation des Congolaises et congolais qui, chaque jour qui passe, réclament plus de garanties d’une bonne et saine administration de la justice ». Cette attitude du chef de l’État a été accueillie avec une note de satisfaction par l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ).
George Kapiamba, président de cette organisation de la société civile l’a fait savoir au cours d’un point de presse tenu ce 14 décembre dans son siège à Kinshasa, tout en manifestant sur le même coup son mécontentement à l’égard du travail de la justice congolaise. «L’ACAJ a noté avec satisfaction la déception exprimée par le Président de la République au sujet du mauvais fonctionnement de la justice. En effet, la justice n’est pas assez engagée dans la lutte contre la justice et les faits assimilés .» a déclaré George Kapiamba, avant de réitérer sa déconvenue à l’égard de certaines grâces présidentielles et libertés provisoires qui accordées par les instances de justice à certaines personnes, qui pour lui, sont des décisions qui ont été prises «sur base d’autres motivations qui n’ont rien à voir avec le Droit.» a ajouté le président de l’ACAJ.
Dans son discours au Palais du peuple, Félix Tshisekedi a aussi émis son vœu de rendre opérationnels les organes de la Cour des comptes. sur ce, L’ACAJ par le biais de son président, a salué également cette posture du chef de l’Etat. «salut l’engagement du Président de la République à ce sujet et le recommande de faire organiser la cérémonie de 40 conseillers et 11 avocats généraux; mettre à la retraite tous les membres de la Cour des comptes ayons totalisé 70 ans d’âge est plus; procéder à la nomination du premier président de la cour et d’un procureur afin de permettre à ces derniers de mettre en place le Conseil supérieur de la Cour des comptes, c’est l’organe habilité à proposer la nomination des présidents des chambres, des conseillers, conseiller référendaire et des premiers avocats généraux» a conclu George Kapiamba.
Émille Kayomba