A l’occasion de la célébration ce 31 Mai 2023 de la journée Mondiale Sans Tabac (JMST), placée sous le thème « Tabac – Les populations ont besoin de nourriture, pas de tabac », le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention réitère la volonté du gouvernement congolais dans la lutte contre la culture du Tabac qui est parmi les facteurs de risque favorisant la pauvreté en raison des répercussions sanitaires, environnementales et sociales qui ont souvent une incidence défavorable sur l’économie. Sa culture nuit à l’environnement par l’usage intensif des pesticides et des engrais chimiques, la déforestation et la perte de la biodiversité.

Dr Serge Holenn, vice-ministre de la santé Publique, Hygiène et Prévention
« Face à cette situation inquiétante, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, dirigée par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, sous la conduite de son Excellence Monsieur le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, a pris l’option, à travers le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, de mobiliser tous les moyens disponibles en vue de combattre efficacement cette tragédie provoquée par la culture du tabac en accélérant la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte anti tabac et des directives pour leur application sous l’ère de la Couverture Santé Universelle » a souligné le Dr Serge Holenn, dans un message officiel, le vice-ministre de la santé Publique, Hygiène et Prévention, au nom de son titulaire en mission.
Réduire la culture du tabac en RDC, un défi majeur. 4 millions d’hectares dans 125 pays sont exploités pour la culture de tabac a renseigné l’organisation Mondiale de la Santé, et comme conséquence 349 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans le monde dont la RDC où les effets négatifs sont palpables. « Pour la République Démocratique du Congo, sur l’ensemble du territoire national, plusieurs vastes hectares sont utilisés pour la culture du tabac en particulier dans les provinces du Lualaba, Kasaï Oriental, Haut-Uélé et Equateur » avec des conséquences palpables sur les cultivateurs du tabac et leurs communautés qui présentent un risque plus élevé suite « à l’exposition à la nicotine et aux produits chimiques (pesticides et engrais), de contracter la Maladie du tabac vert et de développer les maladies pulmonaires chroniques »

Ferme sans Tabac, possible ?
Reconnue comme culture à forte intensité de main d’œuvre avec une durée de 9 mois, cultiver le tabac pénalise parfois les petits agriculteurs qui des cultures vivrières au cours de cette saison agricole. Le gouvernement appelle tous les agriculteurs et cultivateurs du Tabac à répondre à l’initiative « Ferme sans tabac » gage de la mise en place d’un écosystème de production et de commercialisation agricoles qui aide à passer de la culture du tabac à d’autres sources de revenus sains.
Muamub