La société pétrolière SEP va réduire sa capacité à fournir du carburant à ses clients dans le pays. Elle l’a dit dans une correspondance du 17 avril dernier adressée aux sociétés distributrices à qui elle fournit ces produits, mais aussi aux autorités publiques notamment le chef de l’Etat qui a reçu une copie pour information. A la base de cette situation, la récession qui frappe l’entreprise suite aux retards de ses débiteurs, dont certains distributeurs, à honorer leurs engagements. Cela malgré multiples alertes qui n’ont pas eu d’échos positifs.
« Etant donné que nous n’avons eu aucun écho positif, aucune solution de la part de tous nos débiteurs principaux dont vous les sociétés commerciales majors, et de logistique en ce qui concerne le manque à gagner, et après avoir tiré totalement sur le maximum de lignes de crédit auprès des banques, (voir notre réf.0210/2024/DFN/FISC/JN/SEPCONGO du 12 mars 2024), nous avons résolu d’adapter nos services aux limites de nos moyens financiers », peut on lire dans ce document.
Pour ce faire, deux mesures exceptionnelles ont été prises par la SEP et qui doivent être d’application dès ce weekend. D’un côté, elle indique être contrainte de « Reprendre l’horaire normal de travail. C’est-à-dire, plus de livraisons de nuit ni de weekend, par incapacité de payer les heures supplémentaires »; de l’autre côté elle dit être obligée de « suspendre toute livraison et service au bénéfice des clients, sociétés commerciales, de logistique, et fournisseurs non en règle de paiement, au regard d’un échéancier arrêté et communiqué à chaque débiteur ».
Par ailleurs, la société pétrolière SEP prévient que cette situation risque de conduire à la cessation des activités si elle restait la même. Sa correspondance du 17 avril laisse transparaître le démon de la crise des produits pétroliers que le pays a, de manière répétitive, connu durant toute l’année 2023.
Emilie kayomba