L’Executif national vient d’adopter le projet de loi autorisant la ratification par la République Démocratique du Congo (RDC) du traité portant création de l’Agence Africaine du Médicament (AAM), adopté à Addis-Abeba le 11 novembre 2019. C’est le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention qui a fait cette annonce à la 50e réunion du Conseil des Ministres du 22 avril 2022.
Le Ministre Jean Jacques Mbungani a fait l’économie de ce que la ratification de ce traité va apporter comme gain à la RDC. Selon lui, « la ratification dudit traité renforcera la participation de la République Démocratique du Congo aux activités des organisations sous régionales et internationales parmi lesquelles la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (OCEAC), l’Union Africaine (UA) et l’Organisation Mondiale de la Santé » a-t-il fait savoir.
Il renchit que cet acte permettra au pays de pouvoir : – protéger la santé publique à travers la mise en place d’un système efficace et efficient de réglementation et de contrôle des produits pharmaceutiques et médicaux à tous les niveaux et veiller à ce que ces produits répondent aux normes requises en matière de sécurité, d’efficacité et de qualité ; – investir dans une réglementation efficace et efficiente des médicaments, des produits médicaux et des technologies tenant compte de la mise en exergue par la pandémie de covid-19 de ces besoins urgents pour l’Union Africaine et ses Etats membres ; – renforcer la diplomatie politique en matière de santé, le leadership et la coordination au sein de l’UA, d’accroître la résilience des systèmes de santé et de mieux se préparer aux crises futures ;- renforcer notre capacité commune de gestion de crise en Afrique et de se préparer pour parer à des graves menaces sanitaires transfrontalières.
L’Agence africaine du médicament (AAM) se veut une structure de la région africaine qui s’occupe de la réglementation des produits pharmaceutiques visant à mettre en commun les ressources et les expertises du continent africain afin de remédier au manque d’accès à des produits médicaux de qualité et abordables, au faible développement économique et à la réduction de la dépendance excessive à l’égard des produits médicaux importés. Si les Chefs d’Etats et des gouvernements africains l’ont adoptée en 2019, il faut dire que l’existence opérationnelle de cette structure doit attendre jusqu’à ce qu’elle atteigne les ratifications de 15 États du continent, déposées à la Commission de l’Union Africaine.
A ce stade, plusieurs États sont à la course pour abriter le siège de l’AAM, notamment le Maroc, l’Algérie et la Tunisie…
Émille Kayomba